Le Comité parlementaire des pouvoirs et des privilèges a adopté vendredi des sanctions contre des membres des Combattants de la liberté économique (EFF) pour leur acte perturbant une session parlementaire au mois d'août dernier.
Le Comité va recommander à l'Assemblée nationale d'adopter ces sanctions, a affirmé le président du comité Lemias Mashile.
Ces députés ont créé le chaos lors d'une session du Parlement le 21 août, interrompant le président Jacob Zuma, demandant qu'il rembourse l'argent dépensé pour les mises à jour à son domicile privé à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal.
Le président du Parlement Baleka Mbete leur a ordonné de sortir, mais ils ont refusé de le faire.
Puis, une bagarre a éclaté entre des députés des EFF et le membre de l'équipe de travail de la Ligue nationale de la jeunesse du Congrès national africain Braam Hanekom, obligeant M. Mbete d'ajourner la session parlementaire.
Après l'incident, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) a appelé à des sanctions contre les députés des EFF.
C'est la première fois qu'une session du Parlement sud-africain a été perturbée depuis 1994, où le premier Parlement démocratiquement élu a été formé.
Selon les sanctions adoptées vendredi, 12 députés des EFF sont suspendus pour des périodes différentes allant de 14 à 30 jours, sans rémunération.
Huit autres sont sommés de s'excuser verbalement à l'Assemblée nationale pour leurs actions et de verser une amende équivalant à 14 jours de salaire et d'allocations dont ils bénéficient.