Le gouvernment zambien a annoncé vendredi que les fonctionnaires ne sont autorisés à participer à toute forme de débat politique sur les médias sociaux à l'approche de l'élection présidentielle l'année prochaine.
Dans une circulaire adressée à tous les fonctionnaires, le secrétaire du cabinet Roland Msiska a en effet déclaré que les fonctionnaires devaient s'abstenir de participer à toute activité politique à l'approche de l'élection présidentielle organisée le 20 janvier prochain suite au décès du président Michael Sata.
"Le secrétaire du cabinet a mis en garde que toute infraction aux prescriptions concernant la conduite et la discipline des employés de l'État serait considéré comme une faute professionnelle entraînant des mesures disciplinaires à l'encontre du contrevenant", indique un communiqué publié par son bureau.
Ce responsable, qui est le plus haut dirigeant des services publics, a déclaré que les fonctionnaires devaient s'abstenir de toute forme de débat ou expression de leur opinion dans le domaine politique sur des médias sociaux comme Facebook ou Twitter, ainsi que de toute divulgation d'informations confidentielles du gouvernement.
Les fonctionnaires doivent faire preuve de la plus grande discipline et respecter strictement les règles clairement exposées dans leurs conditions d'emploi en ce qui concerne l'engagement politique, a-t-il estimé.
Le règlement concernant la conduite des fonctionnaires en politique stipulent que les fonctionnaires ont l'obligation de s'acquitter avec loyauté des tâches qui leur sont assignées par le gouvernement en place quelles que soient leurs convictions politiques personnelles.
Les fonctionnaires sont aussi supposés servir les gouvernements successifs, qui peuvent avoir des convictions politiques différentes, de telle manière que les opinions politiques des fonctionnaires n'interfèrent pas avec leur travail et ne l'influencent en aucune manière.
L'utilisation des médias sociaux pour exprimer son opinion sur les questions politiques est devenue courante en Zambie, et cet état de fait s'est encore accentué à l'heure où le pays se prépare à organiser un scrutin présidentiel. Des fonctionnaires ont été accusés d'avoir divulgué au public des documents du gouvernement par le biais de médias sociaux.