L'ex-président zambien Rupiah Banda a officiellement accepté jeudi de participer à la prochaine élection présidentielle qui aura lieu en janvier 2015 dans ce pays, en tant que candidat du principal parti d'opposition, déclarant qu' il était l'homme qu'il fallait pour ce poste.
M. Banda, 77 ans, a dirigé ce pays d'Afrique australe d'août 2008 à septembre 2011, lorsqu'il a perdu face à feu le président Michael Sata. Il a accepté d'être le candidat du Mouvement pour une démocratie multipartite (MMD) lors d'une conférence de presse au secrétariat du parti à Lusaka, capitale du pays.
M. Banda a déclaré qu'il était la personne qu'il fallait pour prendre les rênes du pays, ayant déjà été président par le passé, et il a appelé l'électorat à s'abstenir de chercher de nouvelles expériences en matière de direction du pays.
L'ex-dirigeant a accusé le gouvernement d'avoir réduit à néant tous les progrès obtenus sous sa direction sur le plan économique, et déclaré qu'il était regrettable de voir que le coût des biens de première nécessité aient augmenté à cause d'une mauvaise gestion économique.
M. Banda, qui devrait vraisemblablement perdre la pension accordée par le gouvernement aux ex-présidents du fait de son retour à la politique active, a néanmoins estimé que le priver de cette pension était un vol.
L'ex-dirigeant a obtenu un certificat officiel de désignation comme le candidat de ce parti aux élections du 20 janvier.
Toutefois, cette désignation doit encore faire l'objet d'une bataille juridique suite à la décision du précédent dirigeant du parti, Nevers Mumba, de faire appel à la justice face à la décision du parti de le suspendre.
M. Mumba a obtenu récemment une injonction interdisant au parti d'interférer avec le bon exercice de sa fonction, et déclaré être le candidat légitime de son parti.
Le secrétariat du parti débordait d'activité car une foule de partisans de M. Banda, portant des T-shirts avec son portrait, chantait des chants de solidarité. Mercredi, les partisans des deux dirigeants se sont affrontés au secrétariat car chacun des deux groupes voulait récupérer les locaux.
Le premier fils de M. Banda, Andrew, a accusé certains membres du parti d'avoir mal trompé son père en le convainquant qu'il pouvait remporter ces élections.
Andrew Banda a déclaré que ceux qui poussent son père à participer à l'élection présidentielle ne sont intéressés que par la perspective de gains financiers qu'il pourrait leur offrir.