Le gouvernement sud-africain a élaboré un plan en cinq points dans le cadre de ses efforts pour limiter les risques de délestage au cours des trois prochaines années, a indiqué lundi le département de l'Énergie.
Cette initiative survient en réponse aux coupures de courant qui ont frappé l'Afrique du Sud ces deux dernières années en raison d'une production électrique trop limitée.
Environ 14.000 MW de capacité de production d'électricité, soit un tiers de la capacité totale de la compagnie Eskom, sont actuellement inutilisables. Plus de 8.000 MW de ces 14.000 MW de déficit de production sont imputables à des opérations de maintenance imprévues.
Le nouveau programme adopté la semaine dernière par le cabinet comprend des mesures d'urgence que devra prendre Eskom dans les 30 prochains jours, a indiqué le département dans un communiqué.
Selon ce plan, du gaz sera acheminé pour produire de 500 à 2. 000 MW dans un avenir de court à moyen terme.
Ces nouvelles capacités devraient entrer en opération dans les 36 prochains mois. Par ailleurs, le gaz importé de Saldanha près du Cap remplacera le diésel utilisé par la centrale d'Ankerlig OCGT d'Eskom. Ce changement permettra des gains de productivité et devrait augmenter les capacités de 10 supplémentaires.
Le gouvernement entreprendra également des gouvernements avec les autres pays pour se procurer du gaz auprès de pays africains qui sont en mesure d'approvisionner l'Afrique du Sud, a déclaré le porte-parole du département, Zodwa Visser.
L'une des plus opportunités majeures résidera dans l'approvisionnement de gaz par Sadanha Bay ou par le Mozambique, a déclaré M. Visser.
"Le gouvernement est convaincu que la fourniture d'un approvisionnement suffisant en électricité est essentiel pour soutenir les impératifs de croissance économique et de développement social du pays", a-t-il ajouté.
Depuis 2008, l'Afrique du Sud est confrontée à des perturbations chroniques de son approvisionnement en électricité.