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Nord-Mali : recrudescence de la violence à l'approche des la reprise des négociations de paix

( Source: Xinhua )

04.01.2015 08h58

La partie septentrionale du Mali a été secouée ces dernières semaines par des actes de violence et des affrontements armés, alors que le gouvernement malien et les groupes armés du nord s'apprêtent à se réunir à Alger dans le cadre de négociations d'un accord de paix global et définitif.

Les derniers affrontements armés ont eu lieu dans la semaine dans les localités de Zarho, région de Tombouctou, et Bamba, région de Gao entre des groupes armés du nord, a constaté, dans un communiqué, la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali ( MINUSMA).

La MINUSMA a réagi en déployant un hélicoptère pour constater la situation sur le terrain le 24 décembre ainsi qu'une mission de ses Casques bleus et de la Police des Nations Unies à Bamba et à Zarho aux fins de surveiller la situation, indique le texte.

Des éléments d'infanterie et de génie des contingents du Bangladesh et du Cambodge cambodgien de la MINUSMA, ajoute le texte, ont été déployés à Bamba le 29 décembre pour prendre contact avec les autorités locales et évaluer la situation. La MINUSMA a également déployé une patrouille à Bamba et à Zahro le 31 décembre suite à des rapports faisant état de reprise des affrontements.

"Une boutique dans le marché de la ville a été brulée, ce qui indique que les évènements à Zahro et à Bamba étaient des actes de revanche", a déclaré une délégation onusienne.

Le texte rappelle, le 29 décembre, un bateau transportant des passagers et des biens a été attaqué par des hommes armés non identifiés près du village de Tinefewa, 50 km à l'est de Ber, dans la région de Tombouctou.

Depuis le 31 décembre, des tensions persistent entre la Coordination (du MNLA, HCUA et MAA) et la Plateforme (des Mouvements d'auto-défense, considérée comme favorable au gouvernement malien) dans la région de Ber au sujet de la libération de personnes respectivement prises en otage par les deux groupes.

Jeudi dernier, "une attaque a eu lieu sur le convoi du maire de la commune d'Aderanboukane à 37 km sur l'axe reliant Ménaka à Aderanboukane. L'attaque a fait trois victimes, un mort et deux blessés" dont le maire qui est mort de ces blessures ce samedi, selon des sources sécuritaires.

Dans un communiqué publié vendredi à Bamako, la MINUSMA a " condamné les violations du cessez-le-feu et des droits de l'homme dans le nord du Mali" et "exprimé sa profonde inquiétude suite à la série d'affrontements armés et d'actes de violence et provocation survenus durant les derniers jours dans un nombre de localités dans le nord du Mali"..

"Nous condamnons dans les termes les plus vigoureux tous ces actes de violence et de provocation, notamment la prise d'otages et le pillage et nous les dénonçons comme actes de violation aussibien du cessez-le-feu que des droits de l'homme. Les auteurs de ces violations doivent savoir qu'ils seront tenus pour responsables et répondront de leurs actes", a déclaré le chef de la MINUSMA, David Gressly.

"Le recours à la violence et à la provocation est d'autant plus inacceptable que les accords conclus prévoient un mécanisme pour régler les différends et les plaintes. Et toutes les parties ont l' obligation d'assurer que les accords conclus soient respectés dans leur lettre et dans leur esprit surtout en cette phase critique où elles se préparent à entamer la phase ultime des pourparlers de paix à Alger", a souligné M. Gressly.

"Les agissements des uns et des autres sur le terrain doivent correspondre aux engagements qu'ils ont pris si les parties veulent démonter au peuple malien leur bonne foi dans la poursuite d'une solution négociée, pacifique et durable à la crise malienne", a conclu M. Gressly.

Pour sa part, le gouvernement malien également a "condamné avec la dernière vigueur l'attaque perpétrée contre un bateau de la Compagnie malienne de navigation (COMANAV), dans la nuit du 29 au 30 décembre 2014, entre Bamba et Tombouctou".Les autorités maliennes s'insurgent contre les affrontements récurrents entre groupes armés, qui sont de nature à nuire au processus de paix, indique un communiqué officiel publié mercredi.

Le gouvernement malien appelle tous ces groupes armés, quels qu' ils soient, au respect scrupuleux des différents accords de cessez-le-feu, pour préserver la quiétude des populations, et maintenir l' espoir suscité par les pourparlers en cours, précise le texte

Suite aux récents affrontements survenus dans le nord du Mali, des groupes armés réunis au sein d'une plateforme, a levé le siège autour de Ber où, selon un communiqué, des éléments de la coordination composés du MNLA et du MAA se sont retranchés après avoir été délogés de Bamba "derrière les femmes, les enfants s'en sont pris à des paisibles populations en volant et en pillant à Bamba".

"Tenant compte des bons offices de la MINUSMA et de l' engagement pris par des notabilités de la commune de Ber, les mouvements de la plateforme ont décidé de lever le siège autour de cette localité et donner encore une chance à la paix", conclut le texte.

Selon Ismaïla Diarra, professeur d'enseignement supérieur dans un Institut privé, "ces affrontements entre groupes armés rivaux entrent dans le cadre d'un combat de positionnement dans la perspective des négociations d'Alger dont la reprise est prévue en début janvier". Pour M. Diarra, "c'est pratiquement la dernière phase du processus et l'occupation d'une portion du territoire malien constitue un moyen de pression pour être entendu".

Se prononçant sur le cas de Ber, Mahamane Cissé, un journaliste malien, estime que "c'est d'abord un combat de positionnement pour le contrôle d'une localité aussi stratégique que Ber, réputée être une zone où le trafic de tous genres s'effectue".

"Sur un plan tout à fait économique, dit-il, c'est une zone qui permet aux groupes armés de mener des activités devant permettre d'entretenir les troupes. Forcement, le GATIA, qui est une milice reconnaissant l'intégrité territoriale du Mali, devrait occuper la ville de Ber pour son contrôle".

Dans son message de nouvel an, le président malien Ibrahim Boubacar Keita a nourri l'espoir de voir "signé et célébré prochainement en terre malienne, l'acte final, l'accord de paix global et définitif" entre les Maliens.

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