Des centaines de jeunes ont appelé l'ancien chef de la diplomatie burkinabé Djibrill Bassolé à se porter candidat à l'élection présidentielle de novembre 2015 au Burkina Faso.
Pour ces jeunes, qui se sont réunis dimanche à Ouagadougou, M. Bassolé est pétri d'expériences et a un carnet d'adresses fourni avec des relations solides sur la scène internationale.
Adama Kiéma, un de ces jeunes, s'est dit convaincu que M. Bassolé est l'homme qu'il faut pour gouverner le pays pour les prochaines 5 années.
Longuement chef de la diplomatie du régime de Blaise Compaoré, M. Bassolé était le principal négociateur dans les crises politiques en Afrique de l'Ouest pour lesquelles l'ex-président faisait office de médiateur. Depuis des années, il a mis ses compétences au service de la Côte d'Ivoire, du Togo et du Mali.
Entre 2008 et 2011, ce général de la gendarmerie, qui a occupé le poste de conseiller du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ancien parti au pouvoir), a été médiateur en chef de l'ONU- Union africaine dans la crise au Darfour et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
Le parti de M. Compaoré et ses alliés, qui étaient suspendus de la scène politique par les autorités de la transition, ont été intégrés par le président de la transition Michel Kafando, lors de son adresse de nouvel an à la nation.
"Même s'il (Bassolé, ndlr) refuse de répondre à notre appel, nous allons toucher des aînés, des personnes sages qui vont l'approcher pour qu'il sache que c'est lui l'homme idéal pour la jeunesse", a déclaré Adama Kiéma.
Le Burkina Faso a vécu une insurrection populaire en octobre 2014 qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir après 27 années de règne.
Depuis lors, le pays vit sous une transition d'un an, dirigée par le président Kafando et le Premier ministre, le lieutenant- colonel Isaac Zida.
La transition devrait aboutir à l'organisation des élections présidentielle et législatives en novembre prochain auxquelles, ni Kafando, ni Zida ne pourront prendre part.