Le gouvernement de transition du Burkina Faso a annoncé mardi la mise en place d'un observatoire national des faits religieux (ONAFAR) afin de "suivre l'application de la règlementation sur les pratiques culturelles" selon le compte rendu du Conseil des ministres tenu mardi.
Selon le gouvernement burkinabè, l'observatoire national des faits religieux aura pour mission de surveiller les contenus médiatiques à caractère religieux et de suivre l'application de la règlementation sur les pratiques culturelles.
L'institution aura, en outre, comme objectif, entre autres, de promouvoir la tolérance et le dialogue interreligieux, de renforcer les capacités des leaders religieux et des animateurs des médias confessionnels et laïcs.
Le Burkina Faso, pays laïc d'Afrique de l'Ouest est peuplé de plus de 17 millions d'habitants. L'Islam est la religion majoritaire et le pays n'a connu jusqu'ici aucun conflit inter- religieux.
Le dernier numéro du journal satirique français Charlie Hebdo, rédigé par les rescapés de l'attaque terroriste qui avait décimé leur rédaction, n'a pas été officiellement interdit au Burkina Faso. Néanmoins, des manifestations "anti-Charlie" ont été enregistré à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays à l'Ouest, où le drapeau français a été brulé.
Le Conseil des ministres a indiqué que l'adoption du décret portant composition de l'ONAFAR permettra de doter le pays d'un organe opérationnel en matière de gestion et de suivi des faits et messages religieux.