Environ quatre soldats camerounais ont été tués et 10 autres blessés dans une attaque de Boko Haram lundi matin dans l’Extrême-Nord, le jour même où un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est ouvert à Yaoundé sur cette secte islamiste, selon un bilan communiqué à Xinhua par des sources sécuritaires.
"L’attaque a eu lieu aux environs de 7h à Waza, dans une zone de montagnes à la frontière nigériane. Les combats continuent", a rapporté une de ces sources jointes au téléphone, confirmant le bilan provisoire de 4 morts et environ 10 blessés dans les rangs du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité spéciale de l’armée camerounaise), mais sans pouvoir donner celui des assaillants.
Cette nouvelle attaque surprise de Boko Haram survient au moment où six chefs d’Etat sur les dix pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont donné rendez-vous ce même lundi à Yaoundé pour débattre d’une stratégie sous-régionale d’assistance au Cameroun et au Tchad pour une lutte efficace contre l’organisation terroriste nigériane.
En plus de l’hôte du sommet, le président camerounais Paul Biya, ces assises rassemblent notamment les dirigeants tchadien Idriss Deby Itno, équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, gabonais Ali Bongo Ondimba, congolais (Congo-Brazzaville) Deniss Sassou Nguesso du Congo et la président de transition centrafricaine Catherine Samba-Panza.
C’est une réunion d’urgence du Conseil de paix et de sécurité de la CEEAC convoquées lors du récent sommet de l’Union africaine (UA) ayant autorisé la création d’une force multinationale mixte de 7.500 hommes, finalement portée à 8.700, de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) fin janvier à Addis-Abeba en Ethiopie.