Les septième et huitième satellites du système européen de navigation Galileo ont été lancés vendredi à 22h46, heure de Paris (21h46 GMT) à bord d'une fusée Soyouz depuis le Centre spatial guyanais, ce qui marque la reprise du déploiement de la constellation Galileo, a-t-on constaté en suivant une retransmission diffusée sur le site Internet de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Selon la société chargée du lancement, Arianespace, environ 3 heures et 48 minutes après le décollage du lanceur Soyouz, les 7e et 8e satellites du système Galileo, d'une masse d'environ 715 kg chacun et d'une vie opérationnelle prévue pour plus de 12 ans, devraient se séparer de la fusée et atteindre l'orbite circulaire visée à 23.522 km d'altitude, avant de procéder à une manoeuvre pour rejoindre leur orbite opérationnelle à 22.322 km. Les deux satellites ont été construits par le groupe allemand OHB-System, avec la charge utile fournie par la socitété britannique Surrey Satelitte Technology Ltd.
L'ESA a indiqué que, ces deux satellites seront en principe être opérationnels vers mi-2015, après les premiers essais en orbite.
Ce lancement avait été prévu pour décembre 2014. Mais, l'anomalie d'injection des 5e et 6e satellites du système Galileo lancés en août 2014, provoquée par un problème du design de l'étage Fregat du lanceur Soyouz, a conduit à une suspension du déploiement de la constellation.
Initiative européenne, le programme Galileo permettra à l'Europe de disposer de son propre système de navigation par satellites, dont les applications seront multiples. Placé sous control civil, il offrira un service de localisation garanti et de haute précision, indépendant des autres dispositifs existants et plus particulièrement du GPS américain. Le système Galileo, pleinement déployé, doit être constitué de 30 satellites, avec deux centres de contrôle sur terre.