Le gouvernement djiboutien a approuvé un projet d'amnistie en faveur des militants et des personnalités de l'opposition condamnées pour les évènements liés à la crise postélectorale de 2013, annonce un communiqué officiel reçu mercredi.
Cette décision, qui a été prise mardi en conseil des ministres, s'inscrit conformément aux accords de dialogue politique intervenus le 30 décembre 2014 entre l'alliance au pouvoir et la coalition de l'opposition, l'Union pour le Salut National (USN).
Comme le stipule le code pénal djiboutien, cette amnistie prévoit l'effacement des condamnations prononcées à l'encontre de ces bénéficiaires.
Toujours selon cette même source, ce projet d'amnistie entend concourir à l'apaisement de la vie politique du pays et traduit " la volonté du chef de l'Etat, garant de l'indépendance nationale, de la paix sociale pour un développement harmonieux afin d'assurer à tous, sans aucune exclusion, la possibilité de vivre dans un cadre répondant aux exigences de l'Etat de droit".
Le document précise par ailleurs que par la prise de cette mesure de clémence, "le gouvernement privilégie le dialogue social, réaffirme sa disponibilité et poursuit son engagement à construire un ordre politique fondé sur les valeurs de justice, de pluralisme démocratique et de bonne gouvernance entre les diverses composantes de la communauté nationale".
Le 30 décembre 2014, la signature d'un accord-cadre entre le pouvoir et l'opposition avait mis fin à plus de 20 mois de crise politique suite à la décision de l'USN de ne pas reconnaître les résultats des dernières élections législatives de 2013, remportées par l'alliance au pouvoir, et surtout la mise en place d'un parlement parallèle dénommé "Assemblée Nationale Légitime".