La Tanzanie a exprimé dimanche son intention d'extrader le commandant présumé des Forces démocratiques alliées (ADF, mouvement rebelle ougandais) Jamil Mukulu à l'Ouganda via Interpol.
"La Tanzanie n'a pas l'intérêt de détenir le rebelle", a affirmé le ministre tanzanien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Bernard Membe.
"La Tanzanie a souffert des rebelles des ADF et nous avons perdu récemment deux soldats servant dans la mission de maintien de la paix de l'ONU et 15 ont été blessés en République démocratique du Congo", a-t-il déclaré en répondant à la question d'un représentant ougandais lors du sommet des media de la Communauté est-africaine (EAC).
Ce dernier a demandé pourquoi la Tanzanie détient le rebelle ougandais recherché par l'Ouganda, au lieu de le remettre aux autorités ougandaises.
Mukulu, 51 ans, a été arrêté en avril 2015 à Dar es Salaam.
"Nous avons deux options. Livrer le rebelle des ADF à la Force de maintien de la paix de l'ONU en RDC ou extrader le commandant rebelle des ADF à l'Ouganda via Interpol", a indiqué M. Membe.
Il a toutefois déclaré que la procédure juridique pour l'extradition est longue et que l'Ouganda doit poser la demande d'extradition.
Les ADF, fondées en 1995, sont accusées d'avoir perpétré beaucoup d'atrocités contre les civils dans l'est de la RDC et mènent des attaques contre les militaires de la RDC, de l'Ouganda et de la Tanzanie.