La Chine a lancé lundi un centre de surveillance des débris spatiaux afin de protéger ses vaisseaux en orbite.
Ce nouveau centre, qui sera géré par l'Administration d'Etat des sciences, technologies et industries pour la défense nationale et l'Académie des sciences de Chine, traquera et surveillera les objets proches de la Terre et les débris spatiaux.
Il développera des plans d'intervention d'urgence, prendra des mesures en cas d'urgence et partagera des données avec ses homologues internationaux.
Xu Dazhe, directeur de l'administration, a annoncé que le centre utiliserait des observatoires existants en Chine, tout en profitant des données de surveillance chinoises et étrangères pour créer son propre réseau de surveillance des débris spatiaux.
Les débris spatiaux sont généralement des déchets laissés par l'homme dans l'espace, à savoir des éléments de fusées, des satellites inactifs et des débris de collisions passées.
L'on estime à plus de 300.000 le nombre de débris en orbite, allant de tous petits boulons et vis à de grands éléments de fusées. Ils se déplacent à une vitesse moyenne de 10 kilomètres par seconde -- environ 40 fois plus rapide qu'un avion typique.
A cette vitesse, même les plus petites pièces peuvent endommager ou détruire des vaisseaux spatiaux et satellites.
La Chine compte actuellement 129 vaisseaux en orbite autour de la Terre, dont la station spatiale Tiangong-1 mise en orbite en 2011 pour deux ans.
Selon Yan Jun, directeur de l'observatoire astronomique de l'académie, le pays enregistre chaque année une moyenne de 30 incidents dans lesquels des débris spatiaux passent dangereusement près (moins de 100 mètres) de vaisseaux spatiaux chinois.