Le président kényan Uhuru Kenyatta a demandé jeudi aux agences concernées de renforcer la sécurité pendant le mois du Ramadan.
Dans un communiqué publié à Nairobi, M. Kenyatta, qui a rencontré les équipes de sécurité, a déclaré que les agences examineront les mesures, dont le couvre-feu en place actuellement dans les comtés de Mandera, Wajir, Garissa, Lamu et Tana, afin d'assurer la sécurité.
"J'ai demandé au secrétaire du cabinet (de l'Intérieur) et à son équipe de renforcer la sécurité dans tout le pays pendant ce mois saint", a fait savoir M. Kenyatta.
Cette directive a été donnée après que les militants somaliens Al-Chebaab ont promis d'intensifier les attentats terroristes dans le pays pendant le mois saint du Ramadan.
L'inspecteur général de la police, Joseph Boinett, a mis en garde samedi dernier que les terroristes pourraient bien viser les institutions et les bâtiments du gouvernement, notamment à Nairobi, à Mombasa et dans le nord du Kenya.
M. Boinette a expliqué que les agences de sécurité ont répondu à cette menace en renforçant l'alerte dans le pays et en lançant des opérations de sécurité.
Dans son communiqué, M. Kenyatta a également demandé aux musulmans de coopérer avec le gouvernement contre les menaces terroristes.
"J'appelle tous nos frères musulmans et leurs leadership à rester vigilants, et à faire tout ce qu'ils peuvent pour coopérer pleinement avec les agences de sécurité afin de protéger ce Mois Saint", a-t-il souligné.
Au cours de la réunion, le président a fait savoir qu'il avait été informé des progrès réalisés dans les enquêtes en cours sur le financement du terrorisme et a noté la proposition de lever la suspension de permis de 13 fournisseurs de transfert d'argent enregistrés.
Le 7 avril, le Kenya a publié une liste de 86 organisations et individus et de comptes gelés de 13 institutions financières soupçonnés de financer le terrorisme dans le pays. Le gouvernement a également suspendu des systèmes de transfert d'argent informels populaires auprès de communauté somalienne.
Cette liste a été publiée après le massacre à l'université de Garissa perpétré par des hommes armés d'Al-Chebaab le 2 avril: 148 personnes, pour la plupart des étudiants, ont été tuées.