L'armée de l'air tchadienne a mené mercredi des frappes sur des positions de la secte islamiste Boko Haram, au Nigeria, en représailles au double attentat-suicide commis lundi à N'Djamena, a annoncé l'état-major de l'armée nationale tchadienne dans un communiqué publié jeudi.
Les raids ont détruit six bases des islamistes et causé dans leurs rangs de nombreux dégâts humains et matériels, précise le texte qui ajoute que les forces de défenses et de sécurité, " toujours prêtes et promptes à réagir", "vont traquer sans merci ces terroristes sans foi ni loi pour qu'aucune goutte de sang tchadien versé ne reste impunie".
Deux attaques terroristes ont frappé simultanément lundi l' Ecole nationale de police et les abords du commissariat central de police à N'Djaména, capitale du Tchad. Le bilan fourni à ce jour fait état de 37 mors (dont les 4 kamikazes) et une centaine de blessés. Même si les attaques de lundi n'ont toujours pas été revendiquées, le gouvernement tchadien les a attribuées à Boko Haram.
L'armée tchadienne est engagée, depuis janvier 2015, en première ligne dans l'opération militaire menée par les pays du bassin du Lac Tchad contre Boko Haram avec près de 5.000 hommes, présents au Nigéria, au Niger et au Cameroun. Plus de 3.000 autres soldats sont déployés partout sur les 52 îles du lac sous contrôle tchadien.