Selon les responsables médicaux, le bilan des morts de la canicule qui touche actuellement la province méridionale pakistanaise du Sindh au Pakistan dépassé les 800, et les morgues ont atteint leurs limites d'accueil. La BBC Urdu a de son côté précisé qu'au moins 780 personnes sont décédées à Karachi et la télévision d'Etat PTV a rapporté que autres 30 décès ont été signalés ailleurs dans la province.
L'Organisation Edhi Welfare a pour sa part déclaré à l'AFP que leurs morgues avaient reçu des centaines de cadavres et étaient maintenant complètes. Mardi, alors que les températures ont atteint 45° C, le Premier ministre du Pakistan Nawaz Sharif a appelé à l'instauration de mesures d'urgence et l'armée a été déployée pour aider à mettre en place des centres d'aide contre les coups de chaleur.
Selon les correspondants de presse, la colère règne à l'encontre des autorités de la part des résidents locaux, en raison de coupures d'électricité qui ont limité l'utilisation des appareils de climatisation et des ventilateurs. Et le problème a été davantage encore aggravé par l'abstention généralisée d'absorption d'eau pendant les heures de lumière du jour pendant le mois de jeûne du Ramadan. Mardi, l'Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA) a néanmoins dit avoir reçu l'ordre de M. Sharif de prendre des mesures immédiates pour lutter contre la crise.
Des milliers de personnes sont traitées dans la Province de Sindh, et certaines d'entre eux sont dans un état grave. Beaucoup de victimes sont des personnes âgées provenant de familles à faibles revenus. Le temps chaud n'est pas rare pendant les mois d'été au Pakistan, mais les coupures de courant prolongées semblent avoir fait qu'empirer les choses. Des manifestations de colère sporadiques ont eu lieu dans certaines parties de Karachi, les habitants reprochant au gouvernement et à la centrale d'alimentation principale de Karachi, K-Electric, de n'avoir rien fait pour éviter des morts. Le Premier ministre avait annoncé qu'il n'y aurait pas de coupures d'électricité, mais les pannes ont néanmoins augmenté depuis le début du Ramadan.