Le président ivoirien Alassane Ouattara a promis mercredi à Abidjan de poursuivre le dialogue avec l'opposition.
"Le dialogue avec l'opposition va se poursuivre. Le fait d' avoir le maximum de concertations avant les échéances de l' élection présidentielle du 25 octobre prochain est une excellente chose", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire et cheffe de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Aïchatou Mindaoudou.
"Le moment venu, j'inviterai moi-même les différents partis politiques à discuter", a-t-il promis.
La question électorale et les questions liées à la libération et au retour d'exil des proches de l'ex-président Laurent Gbagbo figurent en bonne place dans le dialogue entamé précédemment entre le gouvernement et l'opposition.
Lors d'une récente rencontre avec des médias, le porte-parole du gouvernement Bruno Koné avait soutenu que la porte du dialogue avec l'opposition n'a jamais été fermée.
Certains observateurs estiment qu'une concertation préalable entre le gouvernement et les partis politiques permettra de garantir des élections sans heurts.
Le même jour, Mme Mindaoudou a appelé les acteurs politiques ivoiriens à respecter le jeu démocratique et à endiguer les velléités de troubles et de conflits.
"Les élections en Afrique constituent généralement une période de passions exacerbées au détriment de la paix sociale", a-t-elle déploré.
"Il convient d'assurer à la Côte d'Ivoire un environnement apaisé pour les élections", a-t-elle insisté, soulignant la nécessaire implication des leaders communautaires et autorités traditionnelles pour la cohésion sociale.
"En tant qu'auxiliaire de l'administration, la chefferie traditionnelle de Côte d'Ivoire a un rôle de modérateur pour réduire les tensions. Sa proximité avec les populations la rend plus efficace en matière de prévention des conflits, a estimé Aïchatou Mindaoudou.
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire, Youssouf Bakayoko, qui a rencontré Mme Mindaoudou mercredi, a déclaré que l'élection présidentielle d'octobre prochain marquera la fin de la crise et le début du renouveau démocratique dans le pays.
M. Bakayoko a promis que son institution allait "organiser une élection qui démontre que la Côte d'Ivoire a résolument pris le chemin du progrès dans la paix et qu'elle veut redevenir un des moteurs du développement dans notre sous-région et en Afrique".
"La révision actuelle de la liste électorale est une étape essentielle dans la préparation des élections", a-t-il noté, ajoutant que "la parfaite organisation du scrutin dans des conditions apaisées renforcera la confiance des investisseurs".
"Nous sommes soucieux d'organiser des élections transparentes, crédibles et inclusives dont les résultats seront acceptés par tous", a insisté M. Bakayoko.
L'élection présidentielle de novembre 2010 avait plongé la Côte d'Ivoire dans la plus grave crise de son histoire avec des violences qui ont fait au moins 3.000 morts.