Au moins 29 personnes ont été tuées lors d'attaques menées par des combattants présumés de Boko Haram lundi et mardi contre des villages dans l'Etat de Borno (nord du Nigeria), selon un responsable local.
Les insurgés ont pris d'assaut la communauté de Dille et deux autres villages environnants dans le district local d'Askira Uba de l'Etat rétif de Borno, détruisant des vies et des biens des populations locales dans l'un des derniers incidents d'insécurité dans ce pays d'Afrique de l'ouest, a déclaré à Xinhua Jubrin Satumari, un député fédéral représentant la province dans le Parlement nigérian.
"Ce fut vraiment un jour triste pour moi d'apprendre qu'il y avait des attaques renouvelées dans ma circonscription. Des gens sont tués de sang-froid, des églises, des mosquées, des magasins et des maisons d'habitation ont été détruits, c'est vraiment malheureux. Je prie pour le repos des âmes de ceux tués par les insurgés et un prompt rétablissement aux blessés", a-t-il fait savoir, ajoutant que de nombreux survivants avaient des blessures par balle.
Le fonctionnaire nigérian a déclaré que les combattants présumés de Boko Haram, qui ont envahi la région sur des motos et des fourgonnettes, ont utilisé des bombes à essence et des fusils AK 47 pour faire des ravages sur les villages.
L'attaque a commencé lundi après-midi et a continué jusqu'au mardi matin. Les résidents locaux ont blâmé le groupe extrémiste Boko Haram pour l'attaque. Le groupe revendique généralement la responsabilité de ce genre d'attaques dans le pays le plus peuplé d'Afrique.
Depuis 2009, Boko Haram a tué plus de 13.000 personnes dans des attaques violentes au Nigeria, pays le plus peuplé et ayant la plus grande économie en Afrique.
Le 14 juillet 2014, Boko Haram était responsable de la mort d'au moins 14 résidents dans la communauté de Dille, une zone à prédominance chrétienne dans l'Etat de Borno. Le groupe a également brûlé trois églises de la région lors de l'attaque de l'an dernier.
Boko Haram a intensifié ses attaques dans la région nord-est du Nigeria depuis le 29 mai après que le président Muhammadu Buhari a annoncé la relocalisation du centre de commandement militaire de l'Etat de Borno, dans le but de chasser le groupe terroriste de son fief.