Les autorités burkinabè ont ouvert lundi une enquête parlementaire sur les fraudes fiscales par l'audition du ministre de l'Economie et des Finances.
Le montant total des chèques sans provisions enregistrés par l'Etat les cinq dernières années est estimé à plus de 24 milliards de F CFA (environ 40 millions USD).
La commission d'enquête parlementaire sur les fraudes fiscales conduite par huit députés de Conseil national de la Transition (CNT, Parlement intermédiaire) a pour principale mission de débusquer les débiteurs du Trésor et à les "obliger" à payer leurs "dettes".
Le ministre de l'Economie et des Finances, Gustave Sanon a fait savoir que "des actions ont été entreprises pour recouvrer ces chèques, mais elles ne sont pas à la hauteur de nos attentes".
Il a ajouté qu'il y a des gens qui ont émis des chèques et qui ne sont plus aux adresses indiquées.
Le 30 juin 2015, le CNT a voté la création, par voie de résolution, d'une commission d'enquête parlementaire sur les fraudes fiscales, les restes à recouvrer des régies de recettes et les chèques revenus impayés du Trésor de 2012 à 2014.
Le Burkina Faso vit une transition depuis la chute du président Blaise Compaoré en fin octobre dernier par une insurrection populaire. "Si nous disposons des documents qui justifient qu'il y a des gens de l'ancien régime qui ne paient pas leur droit, nous allons les dénoncer", a déclaré le président de la commission d'enquête, Robert Kontogm.