Les opérations militaires conjointes débutées en juin en Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), par l'armée rd-congolaise et les casques bleus pour neutraliser les miliciens du Front de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) ont connu des progrès importants, selon les résultats communiqués mercredi par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO).
Bien que ces opérations en cours aient pu réduire de 20% le FRPI estimée à 600 combattants, selon les Forces armées de la RDC (FARDC), on note cependant la recrudescence des attaques contre la population civile, a déclaré Felix Basse, le porte-parole civil de la MONUSCO.
Selon les sources militaires de la Mission, ces deux derniers mois, le bilan de la traque contre le FRPI fait état de 44 rebelles tués, 56 blessés, 78 rendus et un nombre important d'enfants associés à ce groupe armé démobilisés.
Le FRPI, principal groupe armé rd-congolais encore opérationnel en Ituri, "revendique l'amnistie, la reconnaissance des grades et des primes", affirme Emmnuel Leku, chef de division des FARDC de l'Ituri et membre de la Commission des forces vives de Bunia, qui fustige l'attitude de cette milice.
Pour le leader du FRPI, Mbadu Adirodu, le gouvernement doit "amnistier globalement les membres du FRPI et reconnaître leurs grades".
Les deux parties restent chacune campées dans leur position alors que les nouvelles activités militaires du FRPI dans les villages de Gety, Aveba et Bukiringi, dans l'Ituri, ont occasionné le déplacement d'environ 17.000 personnes, sans ressources et nourritures, selon Dieudonné Mbafele membre de la société civile du Walendu Bindi.