Plusieurs coups de feu ont été entendus mardi autour des enceintes de la Radio Télévision Nationale du Burundi (RTNB) vers 10H30 heure locale (8H30 GMT).
Des tirs nourris à la Kalachnikov ont duré quelque trois minutes non loin de l'émetteur de la RTNB avant que le calme ne revienne.
Ces tirs ont créé une panique chez les travailleurs de la RTNB et des autres services qui sont dans le périmètre de cette zone de tirs, comme le musée vivant de Bujumbura et le ministère de la géologie et des mines.
La nuit de ce lundi, un véhicule a été incendié par des inconnus dans la commune urbaine de Musaga et un autre dans celle de Cibitoke, respectivement au sud et au nord de la capitale Bujumbura.
Cela intervient au moment où Pierre Claver Mbonimpa, Président de l'Association Burundaise pour la Défense des Droits de l'Homme et la Protection des Personnes Détenues (APRODH), vient de passer sa nuit à la Polyclinique Centrale de Bujumbura après avoir été attaqué par un homme armé qui était à bord d'une motocyclette.
Il a été attaqué au lendemain d'une embuscade tendue à l'ancien Administrateur-Directeur Général du Service National des Renseignements et ancien Chef d'Etat-major Général de l'armée burundaise, le général Adolphe Ndayishimiye, tué ce dimanche 2 août 2015.
Le tout remonte au 25 avril 2015 avec la désignation par le parti au pouvoir CNDD FDD de l'actuel Chef de l'Etat Pierre Nkurunziza pour briguer un troisième mandat qui a été contesté par l'opposition qui le qualifie d'inconstitutionnel.
Depuis, ce sont des manifestations qui se sont produites suivies par un coup d'Etat manqué et l'exil de plusieurs opposants et frondeurs du parti au pouvoir sans oublier celui des hauts officiers de l'armée qui jurent de déposer le régime de Bujumbura à tout moment.