Dernière mise à jour à 13h40 le 01/09
Feng Lei, donne à sa fille Feng Junxi un dernier baiser dans un hôpital de Beijing, le 9 juin2012. Un couple de Chifeng en Mongolie intérieure (région autonome du nord de la Chine) a décidé de faire don des organes du corps de leur fille Feng Junxi, après sa mort. [Photo/Xinhua] |
La Chine a publié ce week-end son premier guide national sur les dons d'organes, afin de mieux réguler le processus et d'augmenter la sensibilisation du public.
Une ligne directrice sera adressée à tous les coordonnateurs du pays pour les aider à expliquer les principes et politiquesaux parents des patients décédés et de recevoir leur approbation pour les dons d'organes.
Avec une présentation sur l'éthique, les normes permettant de juger la mort et celles couvrant l'extraction et la distribution d'organes.
Cette ligne directrice a été annoncée en marge d'une conférence tenue à Guangzhou (la capitale de la province du Guangdong) par l'alliance nationale sur l'organisation d'approvisionnement en organes.
Le 19 août, la Chine a enregistré un total de 4 737 donneurs d'organes depuis 2010, avec la transplantation de plus de 12 748 importantes greffes. Se classant premier pays asiatiqueau niveau du nombre de dons d'organes.
La nation a débuté un programme de don d'organes volontaire en 2010 et promu la pratique à l'échelle nationale en 2013. Le 1er janvier 2015, la Chine a interdit l'utilisation des organes des prisonniers exécutés pour des transplantations, faisant des dons par les citoyens la seule source légitime.
Cette année, jusqu'à présent, 1 590 donateurs ont donné 4414 principaux organes (près du total de 2014), montrant une sensibilisation accrue du public.
Cependant, la Chine fait toujours face à une grave pénurie d'organes pour les transplantations. Chaque année, près de 300000 patients sont en attente d'une greffe, mais seulement 10000 opérations sont effectuées, selon la Commission nationale de la santé et de la planification familiale.
A souligner égalementle manque d'hôpitaux et de chirurgiens qualifiés, et le coût élevé des opérations.
Seuls 169 hôpitaux dans le pays sont qualifiés pour effectuer des transplantations d'organes, contre plus de 300 aux Etats-Unis, d'après Huang Jiefu, responsable desdons d'organes humains en Chine et du Comité de transplantation.
Pour Huang, un chirurgien renommé pour les transplantation du foie, moins de 100 chirurgiens en Chine sont capables d'effectuer des greffes du foie, alors qu'ils sont plusieurs milliers à pouvoir le faire aux USA.
"A présent, nous avons un système ouvert et transparent pour les dons d'organes, afin que nous puissions accélérer la formation des chirurgiens professionnels", a-t-il déclaré lors de l'événement de Guangzhou.
Huang Jiefu a indiqué que seulement 30000 patients pouvaientassurer les frais de fonctionnement et sont sur des listes d'attente dans les hôpitaux, soit un dixième du nombre total de ceux qui ont besoin de greffes.
En compagnie de Chen Zhu, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale et président de la Croix-Rouge chinoise, ils vont augmenter les propositions visant à inclure les transplantations d'organes dans le programme d'assurance des graves maladies,lors des prochaines des "deux sessions"les réunions législatives de 2016.