Arrivée de laboratoires mobiles de dépistage du VIH dans les rues de Beijing

Des membres du personnel de l'équipe préparent du matériel médical pour un véhicule de dépistage du VIH, mardi à Beijing. Feng Yongbin / China Daily

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Des véhicules mobiles de dépistage du VIH vont être déployés dans les rues de la capitale ; ils offriront des tests gratuits, en particulier à destination des jeunes homosexuels, et ils contribueront à établir un lien entre les nécessiteux et leur traitement de suivi.

Les cinq premières mini-voitures électriques avec trois sièges chacune ont été lancées lors d'une exposition artistique organisée mardi par le bureau de l'ONUSIDA en Chine et le Centre national de contrôle et de prévention du SIDA et des MST, pour marquer la Journée mondiale de lutte contre les discriminations, qui a eu lieu le 1er mars.

Selon Xiao Dong, chef de l'équipe, qui compte actuellement 15 volontaires, elles se rendront dans des endroits fréquentés par les homosexuels, comme certains bars, maisons de bain et parcs pour entrer en contact avec eux et assurer des soins.

« Certains d'entre eux parlent anglais et les étrangers sont également les bienvenus à venir faire des tests gratuits », a-t-il ajouté, soulignant qu'un numéro d'identité est nécessaire.

Pour les tests, a-t-il précisé, des kits d'écouvillons oraux sont utilisés et donnent des résultats en 15 minutes. Des conseils de suivi et une orientation vers un traitement et des soins seront donnés à ceux qui pour le test sera positif.

Wu Zunyou, directeur du Centre national de contrôle et de prévention du SIDA et des MST, s'est félicité d'une approche aussi pionnière, disant qu'« elle sera utile pour compléter les méthodes de test actuelles et atteindre plus activement les personnes concernées ».

À l'heure actuelle, la Chine compte plus de 2000 points gouvernementaux de dépistage du VIH et de conseil où les tests sont gratuits, mais beaucoup de personnes à risque, en particulier les homosexuels, hésitent à s'y rendre.

Selon M. Wu, l'épidémie de VIH touche sévèrement les jeunes homosexuels : ainsi, l'an dernier, parmi les nouveaux cas de VIH détectés impliquant des étudiants de sexe masculin âgés de 15 à 24 ans, près de 81% avaient contracté le virus à la suite de relations sexuelles homosexuelles.

Toutefois, a souligné M. Wu, « il est difficile d'intervenir auprès d'eux en utilisant les stratégies de test actuelles ».

Zhao Ke, rédacteur en chef du magazine gay Gayspot, a d'ailleurs dit qu'il préférait la dernière méthode, citant un accès plus facile. Mais, a-t-il ajouté, beaucoup de jeunes homosexuels se tournent vers des applications mobiles pour leurs rendez-vous, c'est pourquoi il estime que « la technologie mobile devrait également être utilisée pour les atteindre »."