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Des embryons humains génétiquement modifiés pour résister au sida

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.04.2016 16h00
Des embryons humains génétiquement modifiés pour résister au sida
Des chercheurs chinois ont introduit une modification dans des embryons humains pour leur conférer une résistance au VIH, le virus du sida. (Photo / Ph. Duncan Hull)

Une équipe chinoise de l'université de Guangzhou a rapporté d'avoir modifié des embryons humains à l'aide de la technique d'« édition génétique » pour y introduire une parade contre le VIH, le virus du sida.

Le VIH s'attaque aux cellules immunitaires par le biais d'un récepteur présent à leur surface appelé CCR5. Chez les rares personnes résistantes à la maladie, ce récepteur ne fonctionne pas : le gène qui l'encode possède une mutation qui le « casse ».

En remplaçant dans des embryons le gène normal par une version « cassée », les chercheurs voulaient briser la serrure dont le VIH détient la clé pour infecter notre organisme.

La modification obtenue n'est qu'un succès partiel, comme le détaille un article paru le 6 avril dans la revue « Journal of assisted reproduction and genetics ». Au-delà de ce cas particulier, d'autres équipes chinoises travaillent également sur l'édition génétique d'embryons humains.

En avril 2015, une première publication dans la revue scientifique chinoise « Protein & Cell » faisait état de telles expériences, visant à l'époque à modifier le gène codant pour l'hémoglobine humaine afin de soigner la thalassémie, une maladie génétique.

Dans les deux cas, les embryons utilisés par les généticiens chinois provenaient de dons effectués par des couples ayant recouru à une fertilisation in vitro pour concevoir des enfants. Non viables, ces embryons n'avaient pas pu être implantés chez la mère car ils contenaient des chromosomes surnuméraires en trop.

Ce type de recherches divise toujours la communauté des chercheurs. Les équipes chinoises, après avoir terminé les analyses, ont toutes deux détruit les embryons génétiquement modifiés. Ce qui est conforme à la résolution prise lors d'un sommet international sur le sujet en décembre 2015, comme le rapporte la revue américaine Science sur son site.

(Source : science-et-vie.com) 

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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