Dernière mise à jour à 13h59 le 17/06
Environ 51 % de l'ensemble des internautes interrogés dans 26 pays déclarent utiliser les réseaux sociaux comme source d'informations une fois par semaine, selon un rapport récemment publié par l'université d'Oxford.
Le Rapport sur les contenus numériques est établi par le Reuters Institute for the Study of Journalism, à l'université d'Oxford. Il indique que les effets combinés de l'essor des réseaux sociaux, du recours de plus en plus fréquent aux appareils mobiles et du rejet croissant, par les consommateurs, de la publicité en ligne ont affaibli les modèles d'activité qui soutiennent les informations de qualité.
Le rapport s'appuie sur une enquête menée par YouGov auprès de 50 000 consommateurs d'informations en ligne de 26 pays dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France, la Corée du Sud, le Japon et le Brésil. L'enquête a été effectuée en janvier et février 2016.
Selon le rapport, environ 12 % des personnes interrogées déclarent que les réseaux sociaux constituent leur principale source d'informations (ce chiffre atteint 28 % parmi les répondants âgés de 18 à 24 ans). Les résultats du sondage montrent que Facebook joue un rôle de plus en plus important dans la diffusion des informations en ligne ; en effet, 44 % des répondants utilisent le réseau social chaque semaine pour trouver, lire, regarder, partager les informations ou les commenter.
Étant donné que les gens accèdent de plus en plus souvent aux informations par le biais de plateformes tierces, ''pour la plupart des éditeurs, il deviendra de plus en plus difficile de sortir du lot, d'être en contact direct avec les utilisateurs et de gagner de l'argent,'' a déclaré Rasmus Kleis Nielsen, directeur de recherche au Reuters Institute.
Parallèlement, plus de 53 % des personnes interrogées disent utiliser un smartphone pour accéder aux informations, selon le rapport.
Une partie significative des répondants (16 % d'entre eux en Grande-Bretagne et 17 % d'entre eux aux Etats-Unis) disent s'informer grâce à un smartphone dès leur réveil, et négligent par conséquent la télévision, la radio ou la presse écrite. Parmi ces répondants, près de la moitié des Américains et un tiers des Britanniques s'informent d'abord sur les réseaux sociaux au détriment des applications ou sites Web spécialisés.
L'évolution en faveur des smartphones va de pair avec l'évolution des contenus diffusés et les utilisateurs de mobiles ''voient de plus en plus souvent les informations les atteindre par le biais de fils d'actualités, d'alertes et de notifications,'' a précisé Nic Newman, auteur principal du rapport.