Dernière mise à jour à 08h57 le 17/06
Le Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST) et l'ONUSIDA, en partenariat avec l'Union des communes du Togo (UCT), ont organisé jeudi à Lomé, un atelier de validation des plans d'actions élaborés dans quatre villes pilotes du Togo afin de renforcer le combat contre la pandémie.
Cette rencontre vise à s'assurer de la prise en compte des préoccupations des populations locales des villes pilotes, notamment Lomé, Atakpamé, Sokodé et Kara pour donner un coup d'accélérateur à la riposte au VIH Sida en vue d'avoir d'ici 2020 une génération sans Sida.
Le taux de prévalence du VIH SIDA élevé en milieu urbain par rapport au milieu rural (3,5% contre 1,6%) a conduit l'ONUSIDA à initier au niveau mondial une stratégie de lutte contre cette pandémie intitulée "Mettre fin à l'épidémie de sida : les villes s'engagent pour atteindre les objectifs 90-90-90 d'ici 2020".
Les objectifs 90-90-90 ont été fixés par l'ONUSIDA pour qu'avant 2020, 90% des personnes infectées par le VIH/Sida connaissent leur séropositivité, que 90% des personnes séropositives aient accès à un traitement et que 90% des malades traités aient une charge virale indétectable.
Le Directeur pays ONUSIDA Togo, Christian Mouala, a indiqué que "l'exercice de ce jour montre l'opérationnalisation de l'engagement du Togo en s'alignant sur les priorités du Plan stratégique national de lutte contre le VIH Sida 2016-2020 de même que sur la stratégie ONUSIDA 2016-2020 et les objectifs 90-90-90".
Il a précisé que "mettre fin à l'épidémie du sida est réalisable que si les grandes villes du monde agissent immédiatement et avec détermination pour accélérer leurs ripostes au sida d'ici 2020". "Au-delà de l'expertise, la mobilisation de tous les acteurs au sein des communes sera nécessaire dans l'atteinte des objectifs de ces plans d'actions", a-t-il ajouté.
"L'objectif de cet atelier, c'est d'engager les grandes villes du Togo dans la lutte contre le VIH/Sida à travers un plan organisationnel et de travail afin de les aider à mobiliser des ressources sur le plan local et aider à sensibiliser les populations localement à travers la société civile de leur commune pour lutter efficacement contre le VIH/Sida", a confié le coordonnateur du CNLS, Vincent Pitché.
Il a justifié le choix des communes par le fait "qu'elles sont les plus infectées, ce qui montre que le milieu urbain est deux fois plus infecté que le milieu rural, raison pour laquelle l'implication de ces communes est la bienvenue".
"Cette implication est matérialisée par le plan stratégique 2016-2020 dans lequel il est recommandé de décentraliser les activités et d'impliquer beaucoup plus les villes dans lesquelles le taux est élevé", a onclu M. Pitché.