Dernière mise à jour à 08h57 le 17/06
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré jeudi que ces sont les Etats-Unis et leurs alliés, et non la Russie, qui sont responsables du retard pris dans la résolution pacifique de la crise syrienne.
Le diplomate russe, qui participe au Forum économique international de St-Petersburg, s'est exprimé à ce propos pour réfuter une déclaration récente du secrétaire d'Etat américain John Kerry qui a fait savoir que Washington perdait patience avec la Russie et Bachar al-Assad, qui "créent des obstacles" pour une solution dans le pays en guerre.
"Ce n'est pas correcte de faire preuve d'impatience envers nous", a déclaré M. Lavrov.
Il a observé que c'est à cause "de la position de nos partenaires américains qui ne sont pas capables, ou qui ne veulent pas faire pression sur leurs alliés dans la région", qu'il a été impossible de réunir toutes les parties concernées par la crise syrienne autour de la table de négociations.
La Turquie n'est pas prête à reconnaître les Kurdes Syriens, alors que certains membres de l'opposition en Syrie, qui coopèrent avec les Etats-Unis et leurs alliés, refusent de traiter les autres groupes d'opposition sur un pied d'égalité, a-t-il ajouté.
M. Lavrov a expliqué qu'en février, M. Kerry en personne avait souligné la nécessité que tous les groupes mélangés au niveau du territoire avec le Front Nusra et l'Etats Islamique s'éloignent d'eux et quittent ces zones.
Mais les Américains déclarent désormais qu'ils ne peuvent pas retirer les "bons" membres d'opposition des positions tenues par le Front Nusra, et qu'ils ont encore besoin de deux ou trois mois supplémentaires, selon le diplomate russe.