Dernière mise à jour à 09h00 le 13/12
L'utilisation de poison pour pêcher est une pratique désormais répandue sur le lac Victoria, et représente une menace sérieuse pour les poissons de ce point d'eau, le plus grand d'Afrique, a mis en garde un expert lundi.
Shafii Ramadhani, expert en pêche de la région de Geita, a qualifié ce problème de "mortel" pour le secteur de la pêche, appelant à des mesures concrètes pour maîtriser cette situation.
Trois districts ont été très affectés, a précisé M. Ramadhani, également responsable des services de pêche en charge de la supervision du niveau de qualité des poissons. Parmi ces districts figurent ceux de Sengerema, dans la région de Mwanza, et Nkome, dans la région de Geita, sur la rive ouest du lac Victoria.
"C'est un problème très sérieux. Récemment, nous avons saisi dix seaux pleins de poissons non matures, vendus sur des places de marché à Nyankumbu, Shilabela et Geita. La plupart de ces poissons ont été pêchés avec du poison", a déclaré le responsable.
La pêche illégale est très répandue sur les îles du lac Victoria, car les coupables ont de bons réseaux, étant alliés à des politiciens qui les protègent quand ils sont arrêtés.
Cela rend difficile la lutte contre la pêche clandestine, a-t-il dit.
M. Ramadhani a ajouté que son bureau prévoyait désormais d'entreprendre une opération pour arrêter les pêcheurs qui utilisent des produits chimiques, indiquant que cette opération serait menée en collaboration avec les agents des services de pêche du district de Sengerema.
"La pêche au moyen de produits chimiques est un problème dans nos districts car les lois ne sont pas assez strictes et les sanctions adoptées sont très légères", a-t-il dit.
Le lac Victoria est partagé par trois pays d'Afrique de l'Est, la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya.