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La Chine est devenue le premier moteur de l'économie de marché mondiale

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.12.2016 16h58

Le 11 décembre a marqué le 15e anniversaire de l'adhésion officielle de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces 15 dernières années, la Chine est passée de la sixième plus grande économie du monde à la deuxième. En 2001, ses exportations totales de marchandises représentaient 4,3% du total mondial, se classant au 6e rang mondial ; leur développement leur a permis de représenter 13,8% en 2015, se plaçant au premier rang mondial.

Derrière ce changement d'échelle se trouve un changement profond dans la structure économique mondiale. Ces 15 dernières années, les économies émergentes et les pays en développement, qui représentaient moins de 40% du total de l'économie mondiale, sont passés à plus de 50%, et l'ancien modèle où « les pays développés investissent et les pays en développement reçoivent les investissements » est aujourd'hui devenu un modèle où les investissements sont mutuels. Dans le même temps, la Chine s'est progressivement installée au centre de la scène économique mondiale. À l'heure actuelle, la Chine est le plus grand pays producteur du monde, le plus grand marché de consommation, le plus grand pays récepteur d'investissements étrangers et le deuxième plus grand investisseur à l'étranger. On peut donc dire sans risque de se tromper que sans la force motrice et la protection de la Chine, le système commercial multilatéral n'est pas viable.

Dans le monde d'aujourd'hui, les économies nationales sont reliées entre elles, c'est une sorte de communauté de destins « je suis en vous, vous êtes en moi », où personne ne peut parvenir à un développement indépendant seul. Aujourd'hui, presque aucun produit industriel ne peut être dissocié de la chaîne de valeur mondiale. Nous pouvons dire que le marché mondial qui inclut de façon de plus en plus étroite et interconnectée la majorité des pays du monde est devenu la base de l'économie mondiale. Et dans ce marché mondial, la Chine, qui contribue pour environ 3% du taux de la croissance économique mondiale et qui représente la plus grande part de son commerce, en est ainsi devenue, de manière incontestée, le premier moteur.

Cependant, si depuis 15 ans la Chine a honoré presque tous ses engagements pris lors de son adhésion à l'OMC, certains membres n'hésitent pas à dire ouvertement qu'ils ne respecteront pas leurs engagements pris lorsque la Chine a rejoint l'OMC, refusant de reconnaître à la Chine le « statut d'économie de marché ».

La véritable intention qui se cache derrière cette soi-disant « non-reconnaissance du statut d'économie de marché à la Chine », est la volonté, en cas de lancement de prétendues enquêtes « anti-dumping », d'utiliser encore la notion de « marchés tiers » à titre de référence pour les prix de produits similaires, plutôt que d'utiliser le prix du marché chinois en tant que référence, ce qui a pour conséquence d'imposer des droits élevés sur les produits en provenance de Chine. Mais, en fait, en agissant ainsi, ces pays se portent surtout préjudice à eux-mêmes. Aujourd'hui, pour environ un tiers des produits présents sur le marché mondial, la Chine occupe la première part de marché dans le monde. Les types et les quantités de produits chinois occupant la « première part du marché mondial » représentent près de deux fois et demie ceux du deuxième au classement, les États-Unis, et la plupart d'entre eux sont des produits haut de gamme. Dans un marché aussi mondialisé, quelles pourraient être les conséquences d'une non-reconnaissance du statut d'économie de marché à la Chine ? De toute évidence, il est presque impossible pour ces pays d'espérer protéger leurs industries nationales similaires, et les importateurs recourent à une approche de « détour », passant par des réexportations par d'autres pays pour éviter les droits élevés. Avec pour résultat que ce sont les pays de transit qui en tirent des bénéfices, que le pays importateur impose des droits élevés, et que finalement ce sont les consommateurs qui subissent des pertes injustifiées.

À l'heure actuelle, la situation économique mondiale est compliquée, il y a plusieurs facteurs « anti-mondialisation », mais la tendance de l'intégration mutuelle du marché mondial ne changera pas. Cette année, la « Stratégie de croissance du commerce mondial du G20 » publiée lors du Sommet du G20 de Hangzhou a souligné la direction du développement du commerce mondial, par la réduction des coûts de transaction, le renforcement des échanges et la coordination des politiques d'investissement, afin de promouvoir le commerce des services et d'améliorer le financement du commerce, de développer les indices de prospérité du commerce, mais aussi encourager le commerce en ligne pour parvenir à un développement commercial durable, ce qui constitue la voie vers la prospérité économique. Mais, en revanche, ceux qui se laisseraient aller au protectionnisme commercial, à établir une sorte de « coterie commerciale » pour espérer résister à la tendance historique du système commercial multilatéral, ou d'autres comportements encore, finiront par être submergés par le flux des marchés mondiaux.

(Jia Jinjing, chercheur émérite à l'Institut des Finances Chongyang de l'Université Renmin de Chine)

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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