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Les enfants au QI plus élevé auraient une espérance de vie plus longue

le Quotidien du Peuple en ligne | 03.07.2017 14h57

Petit, vous préfériez vous plonger dans vos bouquins plutôt que de traîner dehors avec vos copains ? Vous avez peut-être bien fait... en effet, selon une étude récemment publiée, les enfants accros aux livres ont davantage de chances de vivre plus longtemps, jusqu'à 79 ans et même au-delà. Ainsi, d'après cette étude publiée dans le British Medical Journal, une analyse portant sur les résultats de plus de 60 000 tests de QI d'enfants datant de 1947 et les données médicales des participants aux tests au fil des années révèlent que ceux qui ont obtenu un score plus élevé au test quand ils étaient jeunes ont, à tout le moins, 20% de risques de moins de mourir de maladies coronariennes et digestives -et même du cancer. Cela signifie que la plupart de ces enfants testés ont -ou devraient avoir- environ 80 ans en 2017.

Comment l'étude a-t-elle été menée ? Les chercheurs ont analysé les données de 33 536 hommes et 32 229 femmes nés en Écosse en 1936 et qui ont passé un test de QI normalisé à l'âge de 11 ans. Après avoir soigneusement analysé les résultats des tests QI et procédé à la comparaison des dossiers médicaux depuis cette date jusqu'à aujourd'hui, les données ont montré que ceux qui ont obtenu les notes les plus élevées vivaient plus longtemps par rapport à leurs pairs. L'étude a également pris en compte plusieurs facteurs, car les chercheurs ont utilisé différents modèles pour obtenir des résultats. Ces facteurs comprennent notamment la cause principale de décès, le sexe et le statut socio-économique. Après avoir mis en œuvre divers modèles, les chercheurs de l'Université d'Édimbourg, de l'Université d'Oxford et du Collège universitaire de Londres ont noté que chaque augmentation de 15 points des résultats des examens de QI a montré un risque réduit de décès par maladie.

En fait, les enfants qui ont obtenu des notes plus élevés ont un risque de mort par maladies respiratoires réduit de 28%, de 25% en moins pour les maladies coronariennes et de 24% en moins pour les accidents vasculaires cérébraux. Et 15 points supplémentaires aux résultats de tests normalisés auraient pour conséquence que la personne qui a passé le test aurait également un risque réduit de 25% du cancer du poumon, et de 19% et 11% en moins respectivement de cancer de la vessie et de l'intestin. « Nous ne savons pas encore pourquoi l'intelligence de l'enfance et la longévité sont liées, et nous gardons l'esprit ouvert. Les styles de vie (par exemple ne pas fumer), l'éducation, une bonne prise de conscience en matière de santé, moins de privations et la génétique peuvent tous jouer un rôle. D'autres équipes de recherche testent ces idées », a déclaré le professeur Ian Deary. L'étude a également montré que 25 979 des enfants ayant des notes plus faibles étaient déjà décédés en 2015 alors que 30 464 -tous ayant obtenu un score élevé au test annuel de QI- sont encore en vie en 2017.

Selon les chercheurs, les décès par maladie respiratoire ont principalement été liés au tabagisme ; Cependant, éliminer le tabagisme des variables n'a pas modifié de façon significative les résultats. Quant aux hypothèses concernant les résultats, ainsi que l'a dit le Professeur Deary, l'équipe de recherche ne sait toujours pas vraiment ce qui relie vraiment un QI élevé et une longue vie. Pour l'instant, ils ne peuvent qu'estimer que les personnes qui ont eu un QI élevé quand ils étaient enfants étaient plus attentifs à leur santé et plus susceptibles de consulter un médecin lorsqu'ils étaient malades. Malgré ces résultats remarquables, les chercheurs pensent toutefois que certains facteurs externes -comme la rédaction incorrecte de certificats de décès- pourraient modifier un peu leurs résultats.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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