Dernière mise à jour à 12h59 le 03/07
Au moins 20 personnes ont été tuées et 30 autres blessées lorsque trois voitures piégées ont explosé tôt dimanche dans l'est de Damas, a rapporté la chaîne syrienne Ekhbaria.
Les autorités ont expliqué qu'elles avaient repéré trois voitures suspectes et décidé de les prendre en chasse. Deux d'entre elles ont explosé près de la route de l'aéroport à l'entrée de Damas, sans pouvoir atteindre leur cible en centre-ville. Toutefois, la troisième voiture leur a échappé et a explosé près de la place Tahrir dans l'est de la cité.
C'est là qu'on a recensé l'essentiel des victimes. L'explosion a par ailleurs détruit 56 voitures et endommagé les façades de trois immeubles, selon un responsable militaire ayant requis l'anonymat. D'après lui, les terroristes avaient projeté de se faire exploser dans des zones animées de la ville, à l'heure où les gens devaient reprendre le travail après une semaine de congés à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du mois sacré du ramadan.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni, fait pour sa part état d'un bilan de 18 morts, dont dix près de la place Tahrir, et de 15 blessés.
Ce drame survient alors que d'intenses combats opposent dans la Ghouta orientale, à l'est de Damas, les forces gouvernementales au groupe Failak al-Rahman, allié aux islamistes du Front Fatal al-Cham (ex-Front Nosra) proche d'Al-Qaïda.
Samedi, des opposants avaient accusé l'armée gouvernementale d'avoir mené une attaque au gaz chloré dans le faubourg damascène d'Aïn Tarma. Démenties par Damas, ces accusations ont été renouvelées dimanche par Failak al-Rahman, affirmant que l'armée avait mené une seconde attaque similaire en 24 heures.
Selon Radi Abdul-Rahman, directeur de l'OSDH, les combats dans la Ghouta orientale sont particulièrement acharnés dans les secteurs de Jobar et d'Aïn Tarma, que les forces gouvernementales tentent de reconquérir aux groupes liés à Al-Qaïda.