Dernière mise à jour à 08h45 le 28/08
La Chine doit résoudre son manque en matière de développement de théories de l'IA (intelligence artificielle) pour atteindre l'objectif de devenir une puissance de l'innovation liée à l'IA d'ici 2030, a indiqué Andrew Chi-Chih Yao, scientifique informatique et lauréat du prix Turing.
Au cours des dix dernières années, la Chine a fait de grands progrès dans le développement de l'IA, mais elle doit prendre l'initiative pour faire des percées dans le développement des théories de l'IA, si le pays souhaite un résultat plus important dans ce domaine, a indiqué M. Yao.
Il a souligné l'importance de la coopération entre les universités et les entreprises.
"De grandes entreprises coopèrent avec les universités aux Etats-Unis et je souhaite que les sociétés chinoises travaillent avec des universités sur le long terme", a indiqué M. Yao, "Je me concentre maintenant sur le développement des théories de l'IA. Attendons de voir ce que je pourrai vous montrer dans deux ou trois ans".
M. Yao a déclaré qu'il espérait voir la Chine atteindre des résultats inédits en matière de propriété intellectuelle, au lieu de suivre les résultats des sciences et des technologies d'autres pays.
M. Yao a obtenu en 2000 le prix Turing, le prix le plus prestigieux dans le secteur des sciences de l'informatique. Lui et le lauréat du prix Nobel, Chen Ning Yang, ont abandonné leur nationalité étrangère pour devenir Chinois, selon un communiqué de l'Académie des sciences de Chine (ASC) diffusé au début de l'année.
Les deux scientifiques ont été recrutés comme académiciens étrangers au sein de l'ASC et sont devenus des académiciens officiels conformément aux réglementations de l'académie.