Dernière mise à jour à 08h48 le 12/10
Selon une récente étude, le nombre d'enfants obèses dans le monde a grimpé de 11 millions à 124 millions depuis 1975. Au rythme d'augmentation actuel, d'ici 2022, il y aura pour la première fois plus d'enfants obèses que d'enfants en insuffisance pondérale. Environ 0,9% des garçons et 0,7% des filles étaient obèses en 1975. D'après le journal médical The Lancet, ce chiffre est passé à 7,8% et 5,6% respectivement en 2016. Une grande partie de la hausse a eu lieu dans les pays en développement.
Le professeur Majid Ezzati, responsable de l'étude, a déclaré : « Les taux d'obésité chez les enfants et les adolescents ont augmenté de façon considérable dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Nous avons besoin de moyens pour rendre la nourriture saine et nutritive plus disponible à la maison et à l'école, en particulier dans les familles et les communautés pauvres, ainsi que de règlements et de taxes pour protéger les enfants contre les aliments malsains ».
Leanne Riley, de l'Organisation mondiale de la santé, a quant à elle souligné que « Sans une action sérieuse et concertée pour lutter contre l'obésité, la santé de millions de personnes sera inutilement menacée ». L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme que le nombre total d'enfants extrêmement gros a atteint 124 millions, soit un chiffre multiplié par dix au cours des 40 dernières années, et que la publicité alimentaire et une alimentation saine trop souvent inabordable en sont la cause.
L'agence de santé de l'ONU et l'Imperial College de Londres ont analysé le poids de près de 130 millions d'enfants et d'adolescents pour découvrir comment les corps ont évolué depuis le milieu des années 1970. D'après Majid Ezzati, chercheur à l'Imperial College de Londres, 10% de cette augmentation seulement résulte de la croissance démographique, tandis que les 90% restants ont été dus à un problème d'obésité croissant. La Polynésie et la Micronésie ont enregistré les taux d'obésité les plus élevés chez les enfants l'année dernière, 25,4% chez les filles et 22,4% chez les garçons, suivies des « régions anglophones à revenu élevé » comprenant les États-Unis, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Irlande et la Grande-Bretagne.