Dernière mise à jour à 08h43 le 08/11
Les Nations Unies ont annoncé le 6 novembre que 2017 sera parmi les trois années les plus chaudes enregistrées, nouveau signe d'un changement climatique artificiel qui aggrave « une météo extraordinaire » comme les ouragans, les sécheresses et les inondations.
Le rapport des Nations Unies est destiné à guider près de 200 pays réunis du 6 au 17 novembre à Bonn, en Allemagne, pour tenter de soutenir le Pacte de Paris sur le climat de 2015 malgré le retrait planifié des États-Unis. « L'année 2017 devrait être dans les trois premières années les plus chaudes », a déclaré l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) des Nations Unies, estimant que les températures moyennes en surface seraient légèrement inférieures à celles du niveau record de 2016.
Et 2017 serait l'année la plus chaude sans l'événement naturel El Nino, qui libère de la chaleur de l'océan Pacifique environ une fois tous les cinq ans. El Nino a stimulé les températures mondiales en 2015 et en 2016. « Nous avons connu une météo extraordinaire », a dit le Secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué, pointant les ouragans dans l'Atlantique et les Caraïbes, les températures au-dessus de 50° C au Pakistan, en Iran et en Oman, les inondations dues aux moussons en Asie et la sécheresse en Afrique de l'Est.
La réunion de Bonn doit travailler sur un « règlement » pour l'Accord de Paris, qui vise à mettre fin à l'ère des combustibles fossiles dans la seconde moitié du siècle en faisant passer l'économie mondiale à des énergies plus propres comme les énergies éolienne et solaire. L'OMM a soulignant que les températures moyennes à la surface en 2017 étaient d'environ 1,1° C supérieures à l'ère préindustrielle dans les données de janvier à septembre, approchant la limite la plus ambitieuse de 1,5° C fixée par l'Accord de Paris. De nombreux scientifiques affirment que la limite de 1,5° C est déjà hors de portée en raison de l'action insuffisante des gouvernements pour réduire les émissions jusqu'à présent.
« Nous aurons besoin de beaucoup de chance et d'actions drastiques pour rester en dessous de 1,5 degré », a déclaré à Reuters le professeur Stefan Rahmstorf de l'Institut de recherche sur l'impact climatique de Potsdam, en Allemagne. Bien qu'il ne soit pas certain que les changements climatiques ont rendu les ouragans plus fréquents, quand les tempêtes se produisent, les températures plus chaudes aggravent les averses, et les niveaux plus élevés de la mer peuvent aggraver les ondes de tempête. Entre autres extrêmes, les inondations provoquées par la mousson ont tué 1 200 personnes en Inde, au Bangladesh et au Népal, de graves incendies de forêt, provoqués par la chaleur et la sécheresse, ont tué 64 personnes au Portugal, au moins 41 en Californie et 11 au Chili. Quelques endroits ont néanmoins enregistré un froid record à revers de la tendance générale au réchauffement, comme -25,4 ° C à Bariloche, en Argentine, en juillet.