Dernière mise à jour à 08h52 le 07/11
Le dernier cycle de négociations sur le climat menées par les Nations Unies s'est ouvert à Bonn avec la participation de près de 200 pays. Au cours des deux prochaines semaines, les négociateurs espèrent clarifier le règlement de l'Accord de Paris sur le climat.
C'est la première grande réunion depuis que le Président Trump a annoncé son intention de faire sortir les États-Unis de l'Accord de Paris en juin dernier. De nombreux délégués sont mécontents des projets de la Maison Blanche visant à promouvoir les carburants fossiles en tant que « solution » au changement climatique. Un conseiller du Président américain devrait participer à une présentation en faveur du charbon lors de la deuxième semaine de cette conférence, officiellement connue sous le nom de COP23.
Séparément, un groupe de gouverneurs dira que les États-Unis sont toujours engagés dans une action climatique malgré le rejet de l'Accord de Paris par M. Trump. Selon les règles, les États-Unis ne peuvent pas quitter l'accord avant 2020, c'est pourquoi ils ont envoyé une équipe de négociateurs à cette réunion. La délégation officielle américaine, principalement des fonctionnaires de carrière, pourrait bien être éclipsée par d'autres groupes ayant des visions très différentes de la manière dont les États-Unis devraient lutter contre le changement climatique.
Selon certaines informations, des membres de l'administration Trump apporteront leur soutien à un événement visant à promouvoir les combustibles fossiles et l'énergie nucléaire en tant que solutions au changement climatique. Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré dans un communiqué que la discussion visait à renforcer les efforts de l'administration américaine pour promouvoir les carburants fossiles lors de la réunion du G20 de cette année. « Il est indéniable que les combustibles fossiles seront utilisés dans un avenir prévisible, et il est dans l'intérêt de tous qu'ils soient efficaces et propres », a déclaré le porte-parole. Un point de vue qui a irrité certains participants, comme Andrew Norton, directeur de l'Institut international pour l'environnement et le développement, qui a souligné que « Dire que les combustibles fossiles ont un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique va au-delà de l'absurde, c'est dangereux ».
Les écologistes soulignent la contradiction de l'administration Trump en faveur des combustibles fossiles, tandis qu'un rapport national sur l'évaluation du climat, publié à la veille de la COP23, indique clairement que le CO2 de ces carburants est la principale cause du changement climatique. Le rapport indique : « Il est extrêmement probable que les activités humaines, en particulier les émissions de gaz à effet de serre, soient la cause dominante du réchauffement observé depuis le milieu du 20e siècle. Il n'y a aucune preuve contraire provenant de preuves observationnelles ». Mais d'autres groupes opposés à la perspective du gouvernement Trump seront également présents lors des pourparlers : des délégations de gouverneurs américains, de maires et de gens d'affaires, sous la bannière de « We Are Still In », seront ainsi à Bonn pour dire aux négociateurs que, au-dessous du niveau fédéral, une grande partie de l'Amérique soutient toujours l'Accord de Paris. L'US Climate Alliance, qui représente 14 États et un territoire, dit quant à elle qu'elle parle pour environ 36% de la population des États-Unis et si elle était un État-nation, elle serait la troisième plus grande économie du monde. Environ 20 000 délégués et visiteurs assisteront à la réunion qui durera deux semaines.