Dernière mise à jour à 09h44 le 23/11
D'après les scientifiques qui ont examiné un crâne ancien et important, la théorie existante sur la façon dont les humains sont arrivés est erronée. La plupart des anthropologues croient que notre espèce est apparue en Afrique il y a environ 200 000 ans, et qu'un groupe en est parti environ 80 000 ans plus tard avant de se répandre à travers le monde. Mais, selon les nouvelles recherches, au lieu que les humains soient purement et simplement venus d'Afrique, des caractéristiques importantes des humains se seraient en fait développées en Asie de l'Est.
Il semble qu'il y a peut-être eu des moments de brassage intense lorsque ces premiers humains en Asie ont quitté et sont revenus en Afrique, sans aucun événement unique quand les humains modernes ont vu le jour. En clair, si les chercheurs ont raison, cela signifie que les humains modernes sont constitués de l'ADN d'ancêtres d'Asie et d'Afrique. Cette histoire est le développement d'une théorie qui a été largement rejetée par les universitaires traditionnels pendant des décennies, dont certains laissent entendre qu'elle est faite pour souligner le rôle de la Chine. Mais si les nouvelles affirmations sont vraies, cela pourrait prouver que cette théorie, longtemps tournée en ridicule, est réellement vraie.
Ce crâne important, connu sous le nom de crâne de Dali, a été découvert il y a 40 ans en Chine. C'est celui d'un membre d'une des premières espèces -et notre ancêtre- l'Homo Erectus. Il est étonnamment intact, à tel point que les scientifiques sont encore capables de voir le visage et le cerveau comme il l'aurait été lorsque son propriétaire vivait il y a environ 260 000 ans. Il a aussi des similitudes étranges avec l'Homo sapiens moderne, c'est à dire nous. Et d'après les nouvelles recherches, il a beaucoup plus que prévu en commun avec des spécimens trouvés au Maroc.
D'après deux chercheurs, Wu Xinzhi de l'Académie chinoise des sciences et Sheela Athreya de l'Université du Texas, prises ensemble, les recherches pourraient montrer que les humains n'ont peut-être pas évolué en Afrique et en sont partis, comme on le pensait depuis longtemps. Au contraire, les similitudes suggèrent que les premiers humains modernes pourraient ne pas avoir été isolés à un endroit au fur et à mesure que leurs caractéristiques ont évolué, disent les scientifiques, au lieu de partager des caractéristiques à travers le monde. Au lieu de cela, il a pu y avoir des flux génétiques importants entre ces premiers humains en Afrique et d'autres dans des endroits comme la Chine, ont-ils écrit dans un article récent, « contribuant à différentes capacités dans différentes régions à différents moments ».
Les scientifiques espèrent maintenant faire des comparaisons encore plus détaillées entre le crâne de Dali et ceux trouvés au Maroc, pour comprendre en quoi le spécimen trouvé en Chine est semblable et différent des autres exemples d'humains précoces.