Dernière mise à jour à 16h38 le 25/01
Beijing, qui a profité d'un ciel bleu constant cet hiver, va aller de l'avant avec une nouvelle phase de sa campagne de protection de l'environnement faite de contrôles mixtes sur la pollution de l'air, en se concentrant sur les véhicules avec des niveaux d'échappement élevés, a annoncé le 24 janvier le maire suppléant de la capitale chinoise.
Selon Chen Jining, Beijing fera tout son possible pour maintenir un ciel bleu cette année et dévoilera le nouveau plan d'action basé sur l'analyse actualisée des polluants.
« Les véhicules avec des émissions d'échappement élevées seront la cible principale. La zone actuelle qui permet des émissions limitées sera étendue à toute la ville en 2018 », a-t-il déclaré lors de la cérémonie d'ouverture de la première session de la 15e Assemblée populaire municipale de Beijing, le 24 janvier.
Dans la région où les émissions sont actuellement limitées, les véhicules qui ont des niveaux d'échappement élevés, y compris les camions, ne peuvent pas circuler sur les routes ; cette zone comprend les zones du centre-ville situées à l'intérieur du 6e périphérique.
En outre, la capitale achèvera la réforme de la gestion au sein de l'autorité environnementale, renforcera l'application de la loi et procédera à de nouvelles inspections environnementales dans le cadre de l'ensemble de contrôles menés sur les chantiers de construction, a indiqué le rapport du gouvernement de la municipalité.
En 2017, Beijing a enregistré une amélioration spectaculaire de la qualité de l'air, dans laquelle la concentration moyenne de particules fines PM2,5 de 2,5 microns ou moins a diminué de 35,6% par rapport au niveau de 2013, atteignant l'objectif de réduction fixé par le Conseil des affaires de l'État -le gouvernement chinois- a dit M. Chen.
Le nombre de jours avec une bonne qualité de l'air -un indice de qualité de l'air de 100 ou moins- a atteint 226, soit 50 jours de plus qu'en 2013. Le ciel bleu a même régné pendant des semaines au-dessus de la capitale en janvier.
Derrière cette amélioration, il y a les contrôles sévères, a souligné M. Chen : par exemple, 2,16 millions de véhicules avec des gaz d'échappement élevés ou excessifs ont été éliminés depuis 2013 et 11 000 entreprises polluantes ont été fermées dans la ville.
En 2018, la lutte pour plus de ciel bleu est l'une des priorités de la liste de travaux du gouvernement municipal, et Beijing publiera bientôt le nouveau plan d'action qui permettra de maintenir bientôt « la pollution de l'air en baisse constante », a indiqué M. Chen.
Réunis sous le ciel bleu, les législateurs suprêmes et conseillers politiques de la ville ont exprimé leur soutien en faveur d'autres contrôles visant à garantir la qualité de l'air.
Xu Zewei, député à l'Assemblée populaire de Beijing, a suggéré le 24 janvier d'intensifier les contrôles, et notamment de faire des efforts croissants pour fermer les entreprises non qualifiées ou polluantes.
« Le gouvernement devrait renforcer ses contrôles réguliers pour éviter certains rejets illégaux, comme avec des tuyaux cachés ou de nuit », a-t-il dit, ajoutant que la technologie devrait jouer un plus grand rôle.