Dernière mise à jour à 11h16 le 25/01
Au moins 34 personnes ont été tuées le 23 janvier lors d'un double attentat à la voiture piégée dans la ville de Benghazi, dans l'Est de la Libye. Selon le Libya Observer, la première bombe a été déclenchée devant le quartier Salmani de la mosquée Bait Radwan, fréquentée par les combattants de la brigade 210 des forces de sécurité de l'Est libyen. La seconde explosion s'est produite quelques minutes plus tard près du premier site de l'explosion après l'arrivée des responsables de la sécurité et de la santé.
Toujours d'après le Libya Observer, citant des sources militaires, Ahmed Al-Fituri, chef d'une unité spéciale d'enquête rattachée au commandement général des forces de sécurité de l'est libyen, a été tué lors de la première explosion. On ne sait pas encore clairement qui est responsable de cette double attaque. Les deux explosions ont brisé le calme relatif qui était récemment revenu dans la deuxième ville du pays, théâtre de plus de trois ans de guerre de 2014 jusqu'à la fin de l'année dernière. Les forces loyales au commandant Khalifa Haftar, basé dans l'Est, ont pris le dessus dans le conflit de Benghazi après de longues batailles urbaines contre ses opposants qui ont laissé des parties de la ville portuaire en ruines.
Au cours des dernières phases du conflit, plusieurs attentats ont visé des personnalités liées à l'Armée nationale libyenne (LNA) de Khalifa Haftar. La LNA a revendiqué la victoire à Benghazi en juillet de l'année dernière, mais des affrontements sporadiques ont duré jusqu'au mois dernier, quand elle a pris le contrôle des dernières positions de ses rivaux. Elle a imposé des contrôles militaires stricts sur Benghazi et d'autres parties de l'est de la Libye.
Les combats à Benghazi faisaient partie d'un conflit plus large qui s'est développé en Libye après que l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi ait été destitué du pouvoir et tué dans un soulèvement soutenu par l'OTAN en 2011. Depuis, la nation nord-africaine a eu des gouvernements rivaux alignés sur des factions militaires rivales basées à Tripoli et dans l'Est depuis 2014. Le gouvernement de l'Est, qui suit la LNA de Haftar et s'oppose à un gouvernement intermédiaire dans la capitale, a déclaré trois jours de deuil après l'attaque de mardi. De leur côté, les Nations Unies ont condamné l'attaque sur les médias sociaux, affirmant que les attaques directes ou aveugles contre les civils sont interdites par le droit international humanitaire et constituent des crimes de guerre.