Henan : une mère entre à l'université pour mieux aider sa fille

En septembre dernier, l'Ecole normale de Jiaozuo a vu l'arrivée d'une étudiante de première année pas comme les autres. Comme l'a rapporté le Henan Business Daily, cette femme, Zhang Xiaoyan, mère de deux enfants et âgée de plus de 40 ans avait un but simple en entrant à un tel âge à l'université : pouvoir aider ses filles à faire leurs devoirs.

En 2014, lorsque sa fille aînée a demandé comment prononcer un mot anglais, elle s'est sentie gênée de ne pas connaître la réponse. Elle a donc décidé de passer l'examen national d'entrée à l'université, le fameux Gaokao, pour y apprendre l'anglais.

Zhang Xiaoyan est née dans une famille rurale de Jiaozuo, dans la province du Henan (centre de la Chine). Quand elle était jeune, elle n'avait pas obtenu suffisamment de points pour s'inscrire à l'université. Ne voulant pas être un fardeau pour ses parents, elle a alors travaillé à la ferme. Mais la naissance de ses filles a réveillé son rêve d'université.

Mais se préparer à l'examen ne fut pas facile. Elle devait travailler pendant la journée, s'occuper de ses deux filles et faire le ménage. C'était principalement la nuit qu'elle pouvait étudier. Cette année, elle a été inscrite au département des langues étrangères de l'Ecole normale de Jiaozuo.

A cette idée, Zhang Xiaoyan se sentait à la fois excitée et stressée. « Je ne comprends pas le matériel audiovisuel. Ma prononciation n'est pas bonne », a-t-elle déclaré, ajoutant qu'elle avait beaucoup de marge d'amélioration.

Ses camarades de classe trouvent toutefois qu'elle travaille beaucoup. Elle est la première à arriver aux cours du matin, elle écoute attentivement et travaille sa prononciation sans cesse. Et quand elle ne comprend pas quelque chose, elle n'hésite pas à demander.

« J'admire vraiment son esprit. Elle veut aider ses enfants, leur donner l'exemple et réaliser son rêve d'université, nous pouvons beaucoup apprendre d'elle », a déclaré Han Chunhong, secrétaire de la ligue de la jeunesse du département.

Aux yeux de sa plus jeune fille, sa mère est géniale. « Je dois vraiment étudier dur », a affirmé la fillette, âgée de sept ans.