Dernière mise à jour à 09h51 le 31/01
Les écoles primaires et les collèges de Beijing vont procéder à des inspections approfondies de toutes les applications, des groupes WeChat et QQ utilisés par les élèves et étudiants, ainsi que des comptes publics WeChat et Weibo qu'ils suivent pour s'assurer que les outils mobiles ne nuisent pas à la santé physique ou psychologique des élèves et étudiants.
Les autorités éducatives à Beijing devraient soumettre un rapport sur leurs progrès à la Commission municipale de l'éducation de Beijing d'ici le 1er mars, a annoncé la commission dans un communiqué en ligne publié le 29 janvier. Les applications qui contiennent de la pornographie, de la violence, des jeux en ligne, des publicités commerciales ou qui alourdissent le fardeau scolaire des élèves et étudiants doivent être interdites, a-t-elle ajouté.
Le contenu, les liens, les fonctions et la sécurité des informations des applications devront être strictement examinés et soumis à l'approbation des autorités de l'enseignement supérieur. Les applications non approuvées seront interdites d'utilisation par les écoles.
De même, les devoirs et les notes et classements des élèves ne devront pas être partagés dans des groupes de discussion, et les enseignants devront s'abstenir de féliciter les élèves ou de les critiquer au sein des groupes, a encore indiqué le communiqué. De leur côté, les parents ne devront pas poster de réponses ni de publicités serviles ni chercher à se faire bien voir des professeurs si leur enfant est en lice pour un prix ou un titre, a ajouté le texte.
Parallèlement, les écoles et les autorités éducatives devront également renforcer leur supervision du contenu et des commentaires sur leurs propres comptes de médias sociaux, et elles ne devront rien publier qui soit interdit par des lois ou des règlements.
Le 2 janvier, le ministère de l'Éducation a demandé aux autorités éducatives à tous les niveaux, ainsi qu'aux écoles moyennes et primaires, de mettre en place une supervision quotidienne afin de s'assurer que les applications mobiles utilisées par les écoles respectent les normes établies par le ministère. Les écoles devront ainsi éviter d'utiliser des applications ayant pour conséquence d'augmenter la charge de travail scolaire des élèves et étudiants, et les applications pédagogiques utilisées sur les campus ne seront pas autorisées à faire payer leurs services. Les informations devront être protégées et les fuites d'informations privées devront être évitées, a demandé le ministère.
Selon Xiong Bingqi, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur l'éducation pour le 21e siècle à Beijing, les groupes de discussion ont été conçus à l'origine comme un moyen de dialogue informatif et harmonieux entre les familles et les écoles. Au lieu de cela, le confort des plates-formes de messageries instantanées est aujourd'hui devenu une source de stress pour les enseignants comme pour les parents. « Les groupes de discussion ne jouent plus leur rôle d'origine, ils ont plutôt évolué vers un genre de jeu gratuit dans lequel les parents se disputent, se vantent et essaient de séduire les enseignants, tandis que ceux-ci se sentent obligés de répondre aux questions et aux demandes des parents, 24 heures par jour, sept jours par semaine », a-t-il déploré.
Chu Zhaohui, chercheur émérite à l'Institut national des sciences de l'éducation, estime quant à lui que, bien que le règlement de Beijing vise à protéger les étudiants des contenus préjudiciables, les autorités éducatives devraient toutefois s'abstenir de tout mettre en œuvre pour réglementer tous les aspects de la vie des étudiants. « La partie sur les enseignants qui ne recommandent pas les comptes de réseau social qui ne sont pas gérés par les écoles est un peu exagérée, car les étudiants devraient avoir la liberté de suivre n'importe quel compte légal qu'ils souhaitent », a-t-il souligné.