Dernière mise à jour à 13h08 le 27/12
Selon un rapport soumis à la session bimensuelle en cours du Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire pour examen le 25 décembre, la Chine a continué d'augmenter ses fonds pour traiter la pollution et restaurer les réserves naturelles au cours des trois dernières années.
L'année prochaine, le gouvernement accordera la priorité à l'aide financière pour lutter contre la pollution de l'air, a déclaré le ministre des Finances Liu Kun dans le rapport.
Le rapport indique également que les gouvernements à tous les niveaux ont dépensé 2 500 milliards de yuans (350 milliards de dollars) pour la protection écologique et environnementale de 2016 à 2018, les dépenses ayant augmenté en moyenne de 14,8% par an pendant cette période. En proportion des dépenses budgétaires totales du pays, elles ont enregistré une hausse de 0,5 point de pourcentage pour atteindre 4,2%.
Selon le rapport, la contribution du gouvernement central a représenté près de la moitié de ce financement, et il a donné plus d'argent pour le reboisement et le nettoyage de l'air du pays que pour tout autre problème environnemental.
Ainsi, de 2016 à fin 2018, le gouvernement central a dépensé 264 milliards de yuans pour la restauration des forêts et des zones humides et la lutte contre la désertification. En conséquence, le taux de couverture forestière à l'échelle nationale est passé de 22% en 2016 à 23% l'année dernière.
De même, près de 200 milliards de yuans de l'argent du gouvernement central ont été affectés au contrôle et au traitement de la pollution atmosphérique, dont plus de la moitié a été utilisée pour aider les constructeurs automobiles à énergie nouvelle. En réponse, 338 villes mesurées l'année dernière ont eu, en moyenne, 79% des jours avec une bonne qualité de l'air, soit une augmentation de 1,3 point de pourcentage d'une année sur l'autre.
M. Liu a souligné que le gouvernement central avait intensifié ses efforts pour s'assurer que l'argent soit dépensé là où il est le plus nécessaire. « Nous accordons davantage de soutien financier à ceux qui réussissent bien dans le traitement de la pollution », a-t-il annoncé, avertissant dans le même temps que « Les autorités locales qui ont reçu de l'argent du gouvernement central mais n'ont obtenu aucun résultat devront rendre des comptes ».
Le ministre a également déclaré que le ministère prévoyait d'économiser de l'argent pour des problèmes environnementaux plus urgents.
La lutte contre la pollution de l'air sera ainsi la priorité absolue dans des zones tels que la région Beijing-Tianjin-Hebei et ses environs ainsi que le bassin du fleuve Yangtsé. Le financement de la protection des sources d'eau des grands fleuves et du traitement de la pollution par les métaux lourds sera aussi prioritaire.
Cependant, a ajouté M. Liu, le gouvernement ne devrait pas toujours jouer le rôle principal en investissant dans l'écologie et l'environnement. Les entreprises doivent également assumer leurs responsabilités, a-t-il dit.
Par ailleurs, a-t-il déclaré « À l'avenir, nous respecterons les principes de "qui pollue, nettoie" et "qui détruit, restaure" », ajoutant que « Quiconque pollue ou endommage l'environnement sera évalué pour sa responsabilité et devra compenser en conséquence ».
Dans le même temps, le gouvernement central fournira plus de capital social pour aider à promouvoir le développement vert, et le rapport a annoncé qu'un fonds national de développement vert sera créé dans le cadre d'un effort conjoint entre le gouvernement, les organisations sociales et les entreprises.