Zhou Xiaoming, Ministre-conseiller en Grande-Bretagne, affirme que le nombre d'entreprises privées chinoises qui investissent en Grande-Bretagne a déjà dépassé le nombre de sociétés d'État qui le font, bien que leurs investissements globaux soient tout de même plus faibles.
Les entreprises d'État ont aussi de nombreux employés possédant une expérience internationale parce qu'ils sont allés à l'étranger plus tôt ; un excellent exemple en est la Banque de Chine, qui a ouvert son premier bureau de représentation à Londres il y a 83 ans.
« Beaucoup d'entreprises privées chinoises sont plus souples que les entreprises d'État sur les marchés étrangers, mais leur défaut est souvent un manque de financement et d'expérience internationale », a dit Mme Zhou.
En effet, de nombreuses entreprises font face à ces défis, y compris Ghrepower, un fabricant chinois d'éoliennes de taille petite et moyenne. Il a beaucoup investi pour mettre en place une coentreprise au Pays de Galles il y a deux ans, mais la filiale n'a pas encore atteint le seuil de rentabilité.
« L'énergie éolienne est un secteur avec des coûts irrécupérables lourds, donc évidemment, nous avons un désavantage par rapport aux entreprises publiques qui disposent de financements à grande échelle pour soutenir leur développement à l'international », explique Joseph Deng, Directeur de Ghrepower UK Ltd.
En général, les éoliennes ont une durée de vie de 20 ans, ce qui signifie que les clients font souvent davantage confiance aux entreprises rivales qui ont été présentes en Grande-Bretagne depuis plus longtemps.
« Pour surmonter ce défi, nous sommes arrivés avec une politique visant à devenir un investisseur commun dans les parcs éoliens de nos clients, ce qui réduit leur risque », dit M. Deng, en expliquant que la flexibilité est un avantage qui maintient la compétitivité de Ghrepower.
Cette flexibilité permet aux entreprises privées chinoises de se démarquer de leurs pairs appartenant à l'Etat, a déclaré Guy Dru Drury, de la Confédération de l'Industrie Britannique, une association commerciale comptant 240 000 membres, dont certaines sont des filiales britanniques de sociétés étrangères.
« Comme le processus de prise de décision est beaucoup plus simple pour une entreprise privée par rapport à une entreprise d'État, elles sont capables d'agir rapidement et sont donc plus flexibles », dit M. Drury.
Elles possèdent également une singulière « volonté de réussir », a-t-il également ajouté.