« Le fait que Mo Yan ait remporté le prix va inciter l'Egypte à traduire plusieurs de ses ouvrages en arabe », a-t-il dit, ajoutant qu'il existe déjà une édition en langue arabe du « sorgho rouge ». Et le Ministère égyptien de la Culture a récemment annoncé qu'il traduira une autre des œuvres de Mo Yan en arabe.
Cependant, la littérature contemporaine chinoise a toujours moins d'influence que la littérature occidentale dominante, a ajouté Mohammed Elshijh.
Cheng Shu enseigne la lecture chinoise avancée au Centre International de la Culture et de la Langue chinoise à l'Université Tsinghua à Pékin. Elle a été surprise de voir beaucoup de ses élèves, tous originaires d'autres pays, suivre la nouvelle de l'attribution du Prix Nobel à Mo Yan.
« Je sais que les œuvres de Mo Yan sont probablement trop difficiles pour eux, mais je leur recommande toujours d'en lire un peu », a déclaré Mme Cheng.
Bien que la littérature chinoise attire de plus en plus l'attention dans le monde entier, les versions traduites des œuvres chinoises restent peu nombreuses aux États-Unis et en Europe.
Jonathan Chuck, un Américain qui travaille dans les médias sociaux depuis trois ans en Chine, a ainsi lu quelques anciens classiques chinois en anglais et peut même citer plusieurs poètes anciens, comme Li Bai.
Jonathan Chuck dit que la littérature chinoise est difficile à trouver aux États-Unis parce que les librairies ne procèdent tout simplement pas à de nombreuses traductions en anglais. « Par ailleurs, la Chine est considérée comme un pays mystérieux et éloigné de notre vie quotidienne ».