Chuck dit quand il était à l'école, les étudiants étudiaient surtout la littérature occidentale traduite du français, de l'allemand et du portugais, et non pas la littérature traduite de langues asiatiques.
« L'attribution du Prix Nobel à la Chine va inciter davantage d'Occidentaux à s'intéresser à la littérature chinoise, et je pourrais lire certains ouvrages de Mo Yan », a-t-il ajouté.
Li Ling, professeur à l'Université des Langues et de la Culture de Beijing, estime que la littérature chinoise a moins de parts de marché que la littérature en langue anglaise parce que la culture occidentale est la culture dominante.
En outre, il est difficile de traduire certains mots chinois en anglais de façon vraiment convenable, ce qui peut limiter la littérature chinoise à un public de sinisants, a ajouté M. Li.
En octobre, le critique littéraire Zhou Limin avait souligné que les œuvres occidentales sont facilement introduites en Chine et sont appréciées par de nombreux lecteurs chinois, et cela même si elles ne sont pas bien traduites.
« Les lecteurs occidentaux sont plus pointilleux sur ce qu'ils lisent », a-t-il dit, expliquant que si un livre chinois n'est pas bien traduit, il est « hors de question » de le recommander aux lecteurs occidentaux.
M. Li attend que l'attribution du Prix Nobel à la Chine accroisse le nombre de lecteurs étrangers.
« Certains de mes étudiants de troisième cycle étudient avec ferveur la littérature contemporaine chinoise », dit M. Li, ajoutant qu'« il ne s'agit pas seulement de ceux venant de pays asiatiques comme le Vietnam et la Thaïlande, mais aussi de ceux venant de pays développés comme l'Italie ».
Les dissertations que les étudiants étrangers remettent d'une connaissance approfondie de la littérature chinoise, et ils sont aussi bons que leurs homologues chinois, a ajouté M. Li.