La gestion est cruciale
Encore aujourd'hui, Jiang Gaoming se rend à Otindag plusieurs fois par an. Depuis douze ans que son programme est mis en œuvre, la tâche principale de la restauration écologique s'est transformée en celle du développement de l'« industrie des prairies ». Sous ce terme, il faut comprendre la plantation des herbes, l'élevage, la culture des légumes verts et des fruits, celle des aliments biologiques, l'industrie biopharmaceutique, les bioénergies, le tourisme écologique, etc. Le but ultime est de générer des avantages économiques à travers le modèle de la « restauration naturelle ».
« Beaucoup pensent qu'il est difficile de donner une nouvelle vie aux terres ensablées, a expliqué M. Jiang. Mais en fait, le plus important, c'est la gestion. » Il estime que le PIB vert devrait être choisi comme indicateur pour évaluer les résultats obtenus par les fonctionnaires et un mécanisme de compensation écologique devrait être établi. Il préconise également la promotion de l'éducation à l'écologie, encourageant les gens ordinaires à contribuer à la protection de l'éco-environnement.
Aujourd'hui, ce concept de « restauration naturelle » attire de plus en plus l'attention et devient un modèle largement copié pour rétablir l'environnement dégradé. La communauté internationale regarde aussi ce concept avec intérêt. En juillet 2007, Dennis Normile, un éminent journaliste pour le magazine américain Science, a rédigé un article sur les résultats obtenus par M. Jiang dans le contrôle des tempêtes de sable à Otindag. Il affirme que si l'expérience de Bayinhushuo peut être appliquée à travers les vastes steppes jadis dominées par Gengis Khan, les tempêtes de sable devraient diminuer.