Stimulée par les ventes de musique numérique, l'industrie du disque a connu une minuscule croissance de 0,3% en 2012, son premier rebond depuis 1988, selon la Fédération internationale de l'industrie phonographique.
En Chine, il y a 400 millions d'internautes qui écoutent et téléchargent de la musique en ligne, la plupart du temps gratuitement.
Selon l'Association Chinoise des Statistiques Audio & Vidéo 2012, le marché des droits d'auteur sur la musique en Chine a été évalué à plus de 40 milliards de Yuans (6,4 milliards de Dollars). Cependant, les recettes réelles des droits d'auteur ne se sont montées qu'à 800 millions de Yuans.
La musique gratuite et la piraterie endémique ont conduit au fait que la valeur commerciale n'apporte pas d'argent aux producteurs de musique, mais de la frustration pour les musiciens d'origine chinoise.
Gao se plaint que de nombreux producteurs ne peuvent pas joindre les deux bouts en dépit de leurs efforts persistants pour créer de la musique.
« Le jour où les producteurs de musique pourront vivre de leurs produits arrive », a déclaré Gao, qualifiant la décision de « grande révolution ».
Il estime que la musique de bonne qualité va gagner de l'argent, et que la « mauvaise » sera éliminée.
Cependant, de nombreux internautes doutent de la véracité de ces nouvelles, étant donné que des rumeurs similaires ont déjà circulé l'an dernier.
Même si c'était vrai, certains disent qu'il y aura probablement une résistance de la part des utilisateurs d'Internet, qui sont habitués à aller chercher les dernières chansons à succès sur les sites de musique pour les mettre sur leur MP3 ou leur ordinateur.
« Si le prix est acceptable, je soutiens totalement le principe d'un service de musique en ligne rémunéré », dit Wu Anbang, directeur des ventes d'un grand magasin à Beijing.
« Vous devez payer pour les fruits, la nourriture et autres produits de base. La musique est une sorte de marchandise », dit pour sa part M. Wu, un visiteur fréquent des portails de musique gratuite.
Huang Weijing, ancien directeur de la branche chinoise d'EMI, estime qu'un service de musique payant arrive, ajoutant que la période actuelle est la « dernière obscurité avant l'aube ».