Gao Xiaosong, producteur de musique chinois, a annoncé mardi que l'industrie de la musique va connaître des changements « sismiques », avec la fin du téléchargement gratuit en ligne le 1er juillet prochain.
« Plusieurs maisons de disques, des sites Web de musique et le Gouvernement mettent tous la dernière main au travail. Le marché de la musique en ligne en Chine va entrer dans l'ère de la copie légale », a dit M. Gao lors d'une cérémonie de lancement de la remise des Top Chinese Music Awards, qui devrait avoir lieu en avril.
Cette date-couperet a été confirmée par Wang Changtian, président de Enlight Media, un géant des divertissements du Continent.
Producteur de chansons pop, Gao s'est fait connaître du grand public après avoir été envoyé en prison pendant six mois pour avoir été arrêté en état d'ébriété au volant en mai 2011.
Selon Gao, les maisons de disques, les fournisseurs en ligne et les parties concernées sont parvenues à un accord après des négociations. Les maisons de disques ont fait des concessions sur les prix afin d'encourager un service de musique payant et la protection des droits d'auteur.
On ne sait pas quelle forme prendra le service payant.
« Des informations précises seront publiées par les industries concernées plus tard, mais il est certain que le prix sera très très faible », a ajouté Gao.
Le producteur a contribué à l'évolution de la loi sur les droits d'auteur, nouvellement modifiée.
La loi modifiée, adoptée en janvier 2013, comporte des peines plus sévères contre les contrevenants au droit d'auteur et donne aux musiciens une meilleure protection des droits sur les œuvres originales.
Il y a eu de vives protestations dans les milieux musicaux en avril dernier lors de la première publication du projet d'amendement à la loi. Le projet comportait des dispositions controversées, dont une permettant à une musique d'être utilisée sans l'autorisation des producteurs trois mois après la sortie d'un produit.
Les chanteurs et producteurs de musique, comme Gao et le rocker Wang Feng, ont signé une lettre commune appelant les autorités compétentes à « écouter la voix du monde de la musique » et de supprimer la disposition controversée. Ils ont réussi.