En outre, ces dernières années, le traitement injuste des entreprises chinoises par les Etats-Unis et d'autres pays devient de plus en plus évident. D'un côté ces pays défendent le principe du libre-échange, et de l'autre ils utilisent la loi pour rejeter directement les produits chinois. Un peu plus tôt cette année, le Congrès américain a adopté la « Loi fiscale de consolidation des crédits 2013 » dans laquelle figurent notamment des restrictions limitant l'achat par certains services gouvernementaux de systèmes technologiques d'information de production chinoise, et l'interdiction au Gouvernement américain d'allouer la délivrance de permis d'exportation de satellites commerciaux vers la Chine. Ce projet de loi de crédits va constituer un obstacle pour Huawei, ZTE et d'autres sociétés chinoises sur le marché américain. Ce projet de loi américain viole les dispositions initiales de l'« Accord sur les marchés publics » de l'OMC. L'accord, tout en permettant aux membres de prendre des mesures de restriction pour protéger la sécurité des fournisseurs industriels, dit aussi que cela ne peut se faire seulement que dans un cas spécifique, quand il y a une menace pour la sécurité de l'entreprise. Le projet de loi américain est, pour toutes les entreprises chinoises, une violation flagrante des principes de non-discrimination et de liberté du commerce de l'OMC, et constitue une discrimination à l'encontre des entreprises et des produits chinois.
Depuis la crise financière, les Etats-Unis ont invoqué à plusieurs reprises la « sécurité nationale », s'en servant comme une excuse pour restreindre les importations de produits informatiques chinois, avec des mesures discriminatoires qui créent des difficultés pour les entreprises liées à la Chine, mettent à mal la coopération économique et commerciale sino-américaine, et constituent un exemple négatif pour d'autres industries et d'autres pays. La puissance américaine dans le domaine des technologies de l'information est connue de tous, tandis que les exportations chinoises de produits de technologie de l'information sont pour la plupart constituées d'équipements standardisés. Les technologies de base étant toujours contrôlées par les États-Unis et d'autres pays développés, vouloir accuser les produits chinois de menacer la sécurité de l'information nationale des Etats-Unis, manque clairement de crédibilité. Tôt ou tard, d'autres pays ne manqueront pas de s'appuyer sur cette façon de faire pour mettre en œuvre des restrictions à l'encontre de produits américains, parce que les preuves, plus scandaleuses qu'autre chose, qu'ils exhibent, ne font en fait que montrer que de nombreux produits de communication, de systèmes et de services américains, mettront à ce moment-là en danger la sécurité nationale d'autres pays.
La mise en place de nouvelles relations entre les grandes puissances peut commencer par l'économie. La coopération mutuelle se fait sur une base gagnant-gagnant, et s'ils sont pris dans une guerre commerciale, pour les deux côtés, les pertes seront incommensurables. Ces dernières années, les Etats-Unis, dans les domaines de l'électronique, des communications, de l'énergie photovoltaïque et autres, se sont efforcés d'écarter les entreprises chinoises, mais la compétitivité des entreprises chinoises n'a pas diminué pour autant, et les États-Unis n'ont guère fait de progrès rapides dans ces domaines. S'agissant des produits des technologies de l'information et de la division internationale du travail à ce sujet, la Chine et les États-Unis sont complémentaires et il serait bon de revenir à la raison et à la coopération, pour éviter des pertes des deux côtés.