La fin des deux sessions politiques régionales chinoises, qui se sont achevées samedi, laisse apparaître de nouvelles tendances dans le remaniement des fonctionnaires provinciaux.
30 cadres de l'échelon provincial, âgés en moyenne de 57,6 ans, ont endossé de nouvelles fonctions à l'issue des deux sessions locales. Selon le Nandu Daily, parmi les postes concernés figurent ceux de président du Comité permanent de l'Assemblée provinciale populaire, gouverneur de province et vice-président des Conférences consultatives politiques provinciales.
Ces dernières années, de plus en plus de fonctionnaires se sont vus transférés de l'Assemblée populaire ou d'organes politiques consultatifs vers de nouveaux postes, alors qu'auparavant, le gouvernement chinois n'affectait à ses organes que de hauts fonctionnaires proches de la retraite.
Ce nouveau modèle permet de renforcer l'importance des deux organes politiques et de faire évoluer la mentalité actuelle selon laquelle les fonctionnaires de ces organes quitteront leurs fonctions à un âge prévisible, a déclaré Liu Xutao, professeur à l'Ecole d'administration chinoise.
Deux fonctionnaires ont été élus vice-présidents du Comité permanent populaire et affectés à des postes différents de leurs postes actuels. Une pratique très rarement observée dans le passé.
Autre point phare du remaniement, trois anciens consultants de gouvernements provinciaux ont été nommés à l'échelon ministériel.
« L'année de la passation de pouvoir, le nombre de dirigeants nommés à l'Assemblée populaire et dans les organes consultatifs sont généralement strictement limités. Sans encombrer le quota de dirigeants, nommer des consultants leur permet d'endosser les fonctions de sous-gouverneurs de province », a expliqué Liu.
Il a rappelé que cette année n'étant pas celle d'un changement de l'équipe dirigeante, le nombre de dirigeants gouvernementaux n'est pas strictement limité et les consultants peuvent être affectés à des postes de fonctionnaires.