L'estimation du CLSA est basée sur une enquête indépendante commencée en mai dernier dans 12 villes couvrant 609 projets résidentiels et 800 000 appartements. L'équipe d'enquête a effectué des visites à domicile et est allée dans les communautés pour compter combien de lumières sont allumées la nuit.
Cette enquête ne couvrait que les logements achevés de 2007 à 2011 parce que l'équipe d'enquête pensait que les bâtiments achevés en 2012 et par la suite pourrait gonfler les taux d'inoccupation, car de nombreux acheteurs ont emménagé dans leurs nouvelles maisons un ou deux ans après leur achat.
"Le résultat est en fait plus faible que ce que nous avions pensé, parce que notre expérience nous a indiqué que le rapport pourrait être d'environ 25%", a confié Nicole Wong, responsable régional de la recherche en propriété du CLSA. Elle a ajouté que le taux d'inoccupation dans les villes de premier rang n'est pas si élevé, et que les taux plus élevés dans certaines villes de second rang ne sont pas un problème non plus.
Dans des villes comme Tianjin et Zhengzhou, les taux d'inoccupation étaient respectivement de 23 et 21%, mais qui pourraient être réduits du fait d'arrivées massives de population.
Mais la situation dans les villes de troisième rang était beaucoup plus inquiétante, a découvert l'équipe. La frénésie de construction de ces dernières années a laissé des stocks importants, mais le flux de population pour combler ces unités n'est tout simplement pas là.
Pour ces villes, 2014 sera un tournant, selon le CLSA.
L'année dernière, 790 millions de mètres carrés de logements ont été vendus dans les villes de troisième rang. En 2020, cette superficie va diminuer jusqu'à 60%. Mais dans les villes de premier et second rang, les espaces de vente augmenteront de 6 à 12%. Globalement, les ventes d'ici 2020 vont diminuer de 36%.
Cette année, « sera un tournant parce que l'année dernière, les ventes de logements en Chine étaient équivalents à 11,9% du PIB. C'est excessif, et non durable, étant donné que lors du pic propriétaire de Hong Kong, juste avant la crise de 1998, le ratio était juste au-dessus de 9% », a déclaré Mme Wong .