La Belgique a annoncé dimanche la suspension de sa coopération militaire avec le Rwanda, mis en cause par un rapport des Nations Unies pour son soutien à la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans l'est de la RDCongo.
Le vice-Premier ministre et chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a estimé qu'il s'agissait pour la première étape d'une mesure "symbolique". "On ne va pas former des militaires qui pourraient contribuer à la déstabilisation" dans un pays voisin, a- t-il affirmé, indiquant que la question des sanctions vis-à-vis de Kigali serait examinée le 19 novembre par les ministres européens des Affaires étrangères.
La Belgique et le Rwanda ont conclu en 2004 un programme de partenariat militaire. Selon l'agence de presse Belga, la coopération militaire entre les deux pays concerne principalement la formation de militaires rwandais, y compris des élèves- officiers à l'Ecole royale militaire à Bruxelles, ainsi que la recherche sur la brûlure. En mai dernier, deux militaires belges ont été envoyés à l'hôpital militaire de Kigali pour y assister les spécialistes locaux en médecine tropicale.
Le Rwanda comme la RDCongo étaients d'anciennes colonies de la Belgique, qui continue maintenant de donner la priorité à la coopération au développement en Afrique centrale.
Mais des experts de l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir des rebelles tutsis du M23 dans l'est de la RDCongo. Ces accusations sont réfutées par Kigali et Kampala.